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Road to Salvation a fermé ses portes.

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 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel

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JJ. Kasia Lawrence
JJ. Kasia Lawrence
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LOGEMENT : Maison d'hôtes de Grayson
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ETAT PHYSIQUE : Plutôt bon avec la grossesse ( ça me fait un joli teint ) mais je suis malade, souvent, le matin.
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MessageSujet: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyDim 8 Juin - 21:34

JANUARY 2, 2014, 8PM


Les panneaux affichant Grayson se rapprochent, l’intervalle qui les sépare se raréfie et mon oxygène avec. J’essaie de ne pas penser aux superbes retrouvailles qui m’attendent et pourtant c’est le sujet principal de mes pensées. Rien d’autre n’arrive à perforer la muraille en métal que je me suis savamment forgée. C’est compliqué, trop compliqué, et tout cela arrive bien trop vite pour la seule raison que jusqu’à maintenant, j’étais trop tranquille. Seul le départ de ma mère a fait une vague, dans tout ça, mais je me suis jurée de ne jamais perdre face lors d’une confrontation à cette idée. Les questions qui tournent autour ce sujet ne m’effleurent même plus. Je n’ai plus envie de jouer mentalement au jeu du chat et de la souris avec cette femme que je me suis construite toute seule pour ne pas perdre la boule. Je sais à quoi elle ressemblait quand elle m’a laissée chez ma tante, c’est l’image que je garde d’elle, l’empreinte de son baiser sur mon front et son sourire qui paraît comme une aura de bienveillance. J’en reste là, pour éviter de sombrer dans la noirceur du ressentiment. Pourtant j’aurais eu besoin d’elle et son manque a failli me faire flancher du mauvais côté, lorsque l’on vit ce genre de claque dans la gueule, la présence maternelle est indéniablement la plus recherchée. Heureusement ma tante a été là, pour me guider, du début à la fin. Je sais qu’il est désormais trop tard pour faire disparaître la vie qui germe en moi, que légalement la « date limite » est dépassée. Cependant, la décision de Samuel sera celle qui influencera toute une partie de ma vie : voilà pourquoi je stresse à l’apparition des premières lueurs du village. Je n’aime pas partir sur des aprioris et pourtant c’est bien sur cela que je me base pour juger ce patelin paumé. Il sera pour moi le théâtre d’un bouleversement comme Cleveland sera le background d’une vie que je ne frôlerais plus, désormais. Liberté, liqueur de plaisir, insouciance, études, travail et acharnement. Terminé. J’ai mis officiellement fin à mes études, je n’ai même pas essayé de les mettre en stand-by, je savais déjà qu’il serait bientôt impossible pour moi d’étudier. Ce n’est pas important, plus, tout du moins, les diplômes que j’ai en poche me suffiront pour exercer en tant que médecin. Où, pourquoi, comment, je n’en ai aucune idée. Et je ne me vois pas officier à Grayson, cela serait inutile et je ne compte pas imposer mes quartiers dans ce village.

Je ne sais pas à quoi m’attendre, sur tous les plans : voilà ce que je déteste. Ne pas contrôler ni avoir une vision globale de mon avenir.  Je ne sais même pas ce que je ferais dans une semaine, tout dépendra de l’échange que j’aurais demain avec le Donnelly qui a fait de moi une femme enceinte. Pas encore jusqu’aux dents mais pas loin. Quatre mois de grossesse, c’est déjà pas mal, et visible. Samuel Donnelly, tu me fous en l’air mes fringues, c’est désagréable ! En plus de me rendre malade, c’est chouette. Ce n’est pas une partie de plaisir, j’ai fais des études de médecine je connais les risques, les fatalités, les douleurs et les conséquences de cet acte, aussi bien physiquement, médicalement, que psychologiquement. C’est une nouvelle aventure, pour moi, qui débute. J’ai tardé pour venir jusqu’ici, et je vais peut-être regretté de porter cet enfant, mais tant pis. Les faits sont là, et Samuel va devoir répondre de ses actes comme j’essaie d’assumer les miens.

Pédale enclenchée, j’entre dans le village, lorgnant sur le paquet de cigarette. Ces petits plaisirs me sont interdits maintenant, à mon plus grand malheur. Alors que je fais le tour du petit village, jetant des coups d’œil dans l’espoir de repérer la maison d’hôte rapidement, je dis au revoir à mon père, à Bean, mon chien, et surement à toute vie sociale normale pour une interne de mon âge.

Je finis par demander mon chemin. L’homme reste un instant en lag sur ma tête puis finit par m’indiquer de manière trouble le chemin de la maison d’hôte. Je verrouille mes portes. Le remercie d’un geste amical et file rapidement vers l’endroit montré vaguement du doigt.

« Une chambre, au nom de Lawrence. »
« Vous n’êtes pas d’ici n’est-ce-pas ? Au fond du couloir, à droite. »
« Non. Mais je ne compte pas rester. Je suis venue rendre visite à un ami. »

JANUARY 3, 2014, 2PM

Il m’a été impossible de fermer l’œil. Incapable de réfléchir à autre chose que l’entrevue vers laquelle je me dirige. J’ai repoussé le moment de partir jusqu’à la dernière échéance, discuté avec la maitresse de maison, aidé à plusieurs tâches sans aucun problème. J’ai été malade aussi, dès mon réveil agité, c’est une occupation qui m’a pris une bonne partie de la matinée, à vrai dire. Vomissements, nausées, étourdissements. La base pour moi de, ce qui sera, mon calvaire pendant neuf mois, si tout est normal. Je lâche un long soupir, entre dans ma voiture, claque ma portière avec un certain agacement. Je n’ai pas envie. C’est pas que voir Samuel me dérange, mais un petit peu, dans ce contexte ci, en tout cas. Je n’ai pas envie de me pointer à sa porte, pas envie de lui dire tout ce que j’ai sur le cœur, pas envie de le confronter à ces problèmes que je voudrais réellement garder pour moi. Mais j’ai été agressée parce qu’il doit de l’argent à des gars véreux et en plus je suis partie pour un emprisonnement à perpétuité avec ce gamin que j’ai dans le bide. Je baisse les yeux vers mon ventre et alors, comme à chaque fois, c’est une prise de conscience qui vient me fouetter le visage. Il y’a quelque chose d’attendrissant dans l’arrondi que prend mon corps, jour après jour. J’aurais préféré ça chez une autre mais maintenant qu’il est là, je m’y fais, à cette étrange courbe de mon ventre. Je suis mince de nature et de ce fait, je ne suis pas totalement ronde mais, la forme est là comme elle doit l’être, à ce stade de la grossesse, et donne un charme à ma peau devenue toute douce. Je suis incapable de considérer la vie derrière l’épiderme comme un parasite ou un rebut. Quelque chose en moi ne peut s’empêcher d’aimer ce qui se trame à l’intérieur, et pourtant : je suis effrayée. Complètement terrorisée : ça m’est arrivée comme ça, dessus, comme une pierre lancée sur de l’eau stagnante. Le père est un garçon, un voyou volage aux airs charmeur qui a réussit à me prendre dans ses pièges et que j’ai repoussé, consciemment, lorsqu’il me semblait être le moment de ne pas s’attacher plus encore. Prudente et très réservée. Je ne crois pas en Dieu mais peut-être que la force supérieure qui anime le monde s’est chargée de me rappeler à l’ordre. Un petit tour dans mon karma pour rééquilibrer.

Je pousse un long soupir, passe la main sur mon ventre et l’autre sur mon visage, tiré par la fatigue et le voyage de la veille. C’est le moment de prendre ses responsabilités, et je ne m’adresse pas qu’à moi-même, heureusement pour lui je ne peux pas lui casser la gueule car, pauvre homme, il ne sait pas encore de quoi il en retourne. J’ai un certain plaisir à m’imaginer sa jolie gueule déconfite, mais… Ma moquerie est contrebalancée par la culpabilité naissante. Je ne me pose même pas la question de comment je vais lui annoncer cela, les choses seront dites telles quelles, sans détour. Comme à mon habitude, et il devrait commencer lui à l’avoir. Je parle comme une vieille épouse qui radote, ça m’enlève mon sourire avec rapidité. Il n’a jamais été question de voir les choses sous cet angle avec Samuel, bien que désormais nous allions devoir reconsidérer nos priorités – s’il accepte la situation, cela va de soi.

J’enclenche le contact, appuie sur la pédale, mais il se trouve que la maison des Donnelly n’est pas loin et le trajet est écourté. C’est bien dommage. Je n’ai pas besoin de me mettre en condition néanmoins j’aurais bien repoussé l’échange à quelque heures. Quelques jours. A jamais. Mais ce serait contre ma nature de ne pas assumer ce qu’il se passe. Peut-être que mon défaut serait de cacher ce ventre arrondi et donc, visible sous mes fringues moulantes ( évidemment ), par un gilet que je porte constamment. Etrange façon d’accepter me dira-t-on mais personne ne peut me juger. C’est en me garant devant la maison de Samuel, facilement repérable, que je me rends compte que j’ai oublié d’appeler ma tante. Mon regard perçant voit apparaître des silhouettes dans une des pièces de la maison et alors, tout le reste du monde disparaît. J’y suis, pour de bon, cette fois, je ne peux plus reculer. Je suis à des kilomètres de chez moi, j’ai fais tout ce chemin surement pas pour repartir. C’est d’un pas décidé que je sors de ma voiture, redresse mon manteau en laine pour me protéger du froid et me dirige clairement vers le porche de la maison. Trois coups distinctifs sont portés par ma main glacée, que je range dans mes poches, immédiatement.

C’est Samuel qui ouvre la porte. Je ne sais pas si je dois rire ou pleurer mais je garde ce masque clair d’inaccessibilité, cachée derrière ma fierté de femme forte et indépendante. Un sourire se dissipe sur mes lèvres teintées.

« Salut, Sam. »

Je ne saurais décrire l’expression de son visage mais, à mon avis, rien dans ses traits tirés n’est de bon augure pour moi.

« Moi aussi j’suis ravie de te voir. J’peux entrer ? »

Dans ma tête se trame un décompte malsain.

Quand tu lui diras, Jude, dans combien de temps ? Quand vas-tu larguer la bombe, dis-moi. Après ta mère, c’est cet homme que tu feras fuir. JJ garde l’opportunité, dans un coin de sa tête, qu’elle risque de finir seule. C’est en le voyant qu’elle laisse ses bonnes illusions tomber dans la neige et qu’elle reprend conscience du challenge qui l’attend. Comme pour répondre à cette provocation mentale, elle n’attend pas la réponse du Donnelly qui lui fait face pour fouler sa maison de son corps de femme enceinte. Bientôt, Samuel Donnelly passer d’éternel célibataire à, éternel célibataire futur père. A voir les réactions de ce dernier, mais s’il y’a bien quelque chose au monde qui la terrifie, à cet instant, c’est de ne pouvoir prévoir quelles seront les siennes.
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Samuel J. Donnelly
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MessageSujet: Re: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyLun 9 Juin - 20:04



Hey, I've got something to tell you


La semaine qui venait de s’écouler avait été pénible. C’était vraiment le mot, entre le saccage de Noël, les embrouilles et la tension latente qui ne descendait pas entre notre fratrie, l’ambiance était pesante et difficile. Le réveillon du jour de l’an nous avais permis de faire une pause un peu forcée, ca n’avait clairement pas été la soirée du siècle relationelemment parlant mais, il me semblait que tout le monde avait compris qu’il nous fallait respecter l’espace vitale de chacun si on voulait pouvoir survivre en tant que famille. J’avais passé le début de soirée avec mon petit frère, il était surexcité par la soirée karaoké organiser à Westbridge et avait passé littéralement toute la journée à dire qu’il allait casser la baraque, qu’il allait leur montrer ce que c’était d’être une star et tout le bordel, je dois dire que ça m’avait bien fait rire. Il avait un peu insisté pour que je vienne, ce n’était pas vraiment l’idée que je m’était fait de mon nouvel an je dois bien l’admettre parce que ce type d’ambiance, la chanson et moi autant dire que ça fait quinze mais, après tout ce qui s’était passé et les nuits plus qu’agitées qu’il se tapait je n’avais pas eu le cœur de lui dire non. Je me suis donc rendu au Susan’s coffee avec lui, j’ai siroté quelques verres en applaudissant les performances à répétition de mon frangin qui je devais bien le reconnaître était plutôt doué, je suis même resté jusqu’au décompte fatidique, ouai on peut le dire j’ai quasiment mis les petits plats dans les grands pour le coup et puis voyant qu’il était pas mal entouré, je lui ai glissé le fait que j’allais bouger, il m’a envoyé voir ailleurs un sourire aux lèvres, préférant se concentrer sur la nana avec qui il était en train de parler, je me suis donc éclipsé pour rejoindre le club de Trimble et autant dire que la soirée a alors pris une tout autre facette….

Enfin là n’est pas vraiment la question, disons que j’ai été pas mal occupé les jours qui ont suivi, la fête ne s’est pas vraiment arrêté le 1er au matin pour moi ce qui explique donc pourquoi j’étais encore dans mon pieu. Je jette un œil à ma montre posée sur la table qui me sert de chevet…midi…curieux que Joleen ne se soit pas déjà pointé pour me faire bouger, je tourne mon regard vers le lit d’Aidan, la nuit n’avait pas été facile une fois de plus mais il semblait qu’il ait été plus courageux que moi pour le coup puisqu’il n’était plus là. Je me lève, attrape mon jean qui traine au pied du lit, un t-shirt blanc, des sous-vêtements et me dirige vers la salle de bain. Je dévale les escaliers et me stoppe net sur le palier  du deuxième étage, le silence qui règne est étrange, je sais pas ce qu’ils sont tous en train de faire mais ca n’a pas l’air fun, je finis par hausser les épaules et reprend mon chemin vers la douche, ca ne sera pas du luxe pour me réveiller un bon coup, ne manquera plus qu’un bon café et je pourrais ensuite m’atteler à voir ce que je vais faire de ma journée en espérant que les frangins n’ont pas prévu de débarquer chez je ne sais qui à la recherche de réponses impossibles cette fois.

Lorsque j’avais finit par descendre au salon, ce fut pour le trouver complètement vide, ce qui expliquait le silence de mort dans la maison, chacun avait dû vaquer à ses occupations, un léger sourire s’accroche à mes lèvres, je suis plutôt content de me retrouver tout seul dans la baraque, je crois que ça ne m’était pas encore arrivé et je dois bien reconnaître que pouvoir prendre mon café le cul dans le canapé, tranquille sans entendre personne gueuler ou devoir supporter un programme télé à la con et ba je l’apprécie grandement. Une heure et trois tasses de café plus tard, j’étais en train de calculer combien j’avais encore dans les poches et envisageais clairement de m’acheter une bagnole au rabais histoire de pouvoir me déplacer comme je l’entendais dans le coin, la voiture de location était une chose mais avoir à demander la permission et faire avec les emplois du temps de tout le monde pour l’emprunter commençait vraiment à me courir, et j’avais vu une ou deux occasions au garage Teller & Redd, bon c’était peut-être pas le meilleur endroit pour aller acheter quelque chose mais c’est pas comme si y avait un choix monumental dans le coin. Je m’apprêtais à passer un coup de fil à Aidan pour savoir ce qu’il branlait quand j’entends frapper trois coups distincts a la porte, je me lève dans la précipitation espérant intérieurement que ça ne soit pas ce connard de shérif encore une fois, j’ouvre la porte en trombe et me fige littéralement sur place, la surprise est trop grande…

« Salut, Sam. »
Je reste dans l’encadrure de la porte comme un con, elle est bien la dernière personne que je m’attendais à voir débarquer, d’ailleurs qu’est-ce qu’elle fout là ? Attention il ne faut pas se méprendre pas que ca ne me fasse pas plaisir de la voir bien au contraire, je veux dire Jude et moi ca a toujours été quelque chose de…comment dire explosif…
« Moi aussi j’suis ravie de te voir. J’peux entrer ? »
Un sourire finit par se peindre lentement sur mes lèvres mais elle, ne démord pas de son air fermé, je me recule d’un pas et tends mon bras vers l’intérieur en tirant la porte de mon autre main pour l’inviter à l’intérieur, il fait un froid de canard et autant dire qu’elle n’est pas très couverte, elle se faufile à l’intérieur et je referme la porte derrière elle.
« Qu’est ce qui t’amène ici Jude ? Pas que je ne sois pas content de te voir hein mais bon je me souviens pas t’avoir dit ou je me tirais… » En gros t’es mignonne, je t’aime bien mais c’est quoi ton délire tu me stalk ou quoi ? Je passe une main dans mes cheveux et prends sa suite dans le salon, je suis un peu stressé je dois bien l’avouer je sais pas quoi penser de sa présence, ni de cet air renfrogné qu’elle affiche, je ne sais pas pourquoi mais je sens que je vais pas aimer ce qui va suivre, l’ambiance est électrique et tendue…un peu comme moi pour le coup.

Je lui indique le canapé pour qu’elle s’y installe et me laisse tomber dans le fauteuil qui y fait face, les bras croisés sur ma poitrine, je la regarde un peu plus en détail, elle a l’air fatigué et anxieuse enroulé dans son gilet quinze fois trop grand pour elle. Elle a l’air d’une gamine un peu perdue et je trouve ca attendrissant dans un sens mais je peux pas m’empêcher de m’inquiéter et je ne sais même pas pourquoi.
« Jte manquais tant que ca ? » j’esquisse un sourire le type même qui l’avait fait craquer la première fois « Tu veux un truc à boire ou tu veux directement te jeter sur moi ? » Je m’esclaffe un peu mais vu son air, elle n’a pas envie de rire.


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MessageSujet: Re: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyMar 10 Juin - 18:29


Hey, I’v got something to tell you ø Jan 3, 2014.


« Qu’est ce qui t’amène ici Jude ? Pas que je ne sois pas content de te voir hein mais bon je me souviens pas t’avoir dit ou je me tirais… »

Le fait est que, dans peu de temps, tu regretteras ma venue. Je n'ose pas lui répondre, je sens que ma gorge se noue alors que j'avance dans le salon. C'est une jolie maison qu'ils ont là, je me doute qu'ils vivent ici tous ensemble. Je ne connais pas énormément de choses des Donnelly, je sais qu'ils sont quatre, qu'Aahron son grand frère et lui-même n'ont pas toujours eu de bons rapport, qu'il traine souvent avec le petit dernier, dont j'ai oublié le prénom, et que son autre frère est marié avec Joleen, une infirmière remarquable que j'ai fréquenté à Cleveland, à l'hôpital. Comme quoi, le monde est petit.

C'est ce que j'ai envie de lui dire : « oh je passais par là puis j'ai senti ton parfum de gonzesse. » mais, ça ne marcherait pas. Si je n'avais pas eu ce gosse dans le tiroir, peut être que j'aurais joué cette carte, malgré cette histoire de thunes qui trainent. Je n'aime pas jouer la vieille dame rabat-joie. Mais il se trouve que cette fois, ça va être compliqué d'avoir l'air pincé et hautain. Je m'installe dans le canapé, referme un peu plus mon grand gilet. Il est tel que notre dernière rencontre, fructueuse, du coup. C'est à ce moment précis alors qu'il s'assoit face à moi que les questions évitées jusqu'alors refont surface. Qu'avons-nous fait pour en arriver là ? Où est-ce qu'on avait merdé ? J'ai une petite idée de ça, mais je n'ai pas envie de revoir les images de cette soirée. Il parait fatigué. L'un et l'autre n'avons surement pas chômé chacun de notre côté. Je m'installe plus confortablement, croise mes jambes et pose mon bras sur l'accoudoir. Incapable d'articuler.

« Jte manquais tant que ca ? » il sait qu'il est craquant avec ce petit sourire que je connais plutôt pas mal. Samuel est le genre de type pour qui je craque, de base, un peu macho, lover et vantard, mais tellement mignon dans le fond. L'espace d'un instant je pourrais me laisser avoir mais la rondeur de mon ventre invisible sous le gilet a le don de me ramener à la réalité. Je ne lui réponds pas d'un sourire, il sait aussi que je ne sais pas mentir et que ma franchise est souvent un défaut en termes amicaux.

« Tu veux un truc à boire ou tu veux directement te jeter sur moi ? »

Si seulement. Si seulement j'étais venue jusque la seulement pour une rumba en duo dans sa chambre, j'aurais été bien plus sereine. Il n'arrive même pas à me faire rire même si cette fois il m'arrache un petit sourire en coin, qui éclaire ma mine fatiguée. Il a toujours ce même humour et je me surprends à le considérer inchangé, comme si c'était anormal qu'il soit toujours égal à lui-même. Peut-être l'aurais préféré au bras d'une brune ou d'une rousse, j'aurais eu moins de mal a lui arracher le cœur avec les dents. J'ai vécu la même chose mais toute seule, au moins il pourra compter sur moi s'il ne m'a pas dégagée de sa baraque a coup de pompe. Je sais que Samuel a un bon fond, qu'il peut être absolument adorable et prévenant. Mais aujourd'hui et dans cette situation, je n'ai plus aucune certitude du monde et des hommes, un abysse à mes pieds.

« J'veux bien un... Thé, si tu n'as pas, juste un verre d'eau, s'il te plait. »

Mon éloquence a prit sa valise et s'est barrée en courant, ma confiance avec. Mais j'essaie de ne rien montrer, droite et toujours immobile, cachée sous le tissu comme si le néant allait s'ouvrir en écartant le tissu. Je réfléchis encore un bon moment et lui se faufile chercher ce qu'il me faut. Je crèverais pour un café-clope, je dois l'avouer. Je dois me ressaisir, et le temps de son absence, j'attrape mon visage entre mes mains et pousse un long soupir : je suis nerveuse, et mes mains s'agitent toutes seules. Je devrais  être capable de garder mon sang-froid, mais rien au monde en cet instant n'est moins compliqué. Quelle sera sa réaction, que va-t-il se passer dans les dix prochaines minutes ? Oh et, par quoi je commence ?
Samuel revient, j'attrape le verre d'eau : j'ai la gorge sèche.  Il n'en mène pas large, d'avance, n'est pas stupide et se doute que si je suis la ce n'est pas pour enfiler des perles ou m'éclater avec lui. Je finis par prendre la décision de me relever, tirer le gilet et croiser devant moi.

« Je suis désolée Sam. Tu me connais si je suis là  c'est que je viens pas faire une ballade de plaisir. Je me suis fais chier pendant un mois a chercher ta trace et fort heureusement ton oncle est un ange. »

Oui j'ai mis beaucoup de temps et d'investissement en œuvre pour te retrouver mais n'imagine pas que je sois la uniquement pour ton petit cul bien roulé.
Le regard de plomb, fixe et clairement planté dans le sien, je pousse un soupir puis passe ma main sur mon visage et reprends mes esprits. La gêne ne fait pas partie de notre vocabulaire commun, ce qui se passe est parfaitement inédit.

« Reste assis. Je sais pas par quoi commencer. »

Question abstraite mais réponses cruellement concrètes. Je ne sais vraiment pas par quoi débuter la conversation. Par le début de l'histoire ? Non, nous ne somme pas  dans un conte de fée, je ne suis pas Anastasia et lui le vaillant Dimitri à la recherche de la princesse disparue. C'est lui qui est parti et moi qui lui ramène un gosse parce que, dans l'élan, emportés et surement un peu ivre,  on a merdé. Je me rends compte que je me redis les mêmes choses qua chaque jour depuis que je me sais être enceinte mais que lui reste dans le flou, encore, patient et pote du silence. Je me passe une main sur le visage puis dans mon cou, et enfin tente de me ressaisir, les bras croisés : je relève mon regard que je plante dans le sien.  On va faire passer le plus facile.
Je pioche dans ma poche. Fouille. Et en sors un papier griffonné que je lui pose devant les yeux : je le fais glisser vers lui, prend mon verre d'eau et le fixe intensément.

« Tu leur dois combien. »

Et voila. La diplomatie JJ a son actif putain. J'ai envie de cogner mon crane contre un mur mais au delà de ça, je reste impassible, debout, une main fermée autour du verre et l'autre sur mon gilet fermé. Il découvrira bien assez tôt ce qui s'y cache.

« Ecoute Samuel, je m'en fous, à la limite ça ne serait pas mon problème si tes petits copains n'étaient pas venus m'adresser très courtoisement la parole à deux heures du mat ya quelques jours. Ils m'ont menacée, savent où se trouve mon père et oh ! Te recherchent activement. »

Une pointe de colère teinte la fin de ma phrase. Un peu d'ironie. Les yeux fixes, les doigts serrés autour du verre, je rajoute pour conclure sur cette partie.

« ils m'ont demandé de les rappeler dans 3 semaines maintenant, sinon Bean et mon père y passe, puis moi, puis toi. S'ils me connaissent ils savent qui est ton oncle aussi. Tu mérites vraiment que je t'en colle une. »

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Samuel J. Donnelly
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MessageSujet: Re: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyMer 11 Juin - 21:04


Hey, I've got something to tell you


Mon humour et mes grands sourires ne semblent pas avoir beaucoup d’effet sur elle, je m’en étonne mais ne laisse rien paraître après tout, qu’est-ce que je connais de Jude ? Pas grand-chose en réalité, elle et moi on ne s’est pas à proprement parler fréquenté, en fait je ne saurais même pas expliquer ce qu’on a pu vivre si on me le demandait, c’était une nana avec qui j’avais travaillé de temps à autre, elle était sympa, avait le genre de caractère qui me plaisent, celui des nanas qui ne se laissent pas faire, ni embobiner si facilement par mes discours peut-être un peu trop rôdés et formatés, elle était belle et brillante, le genre qu’on ne laisse pas passer…

Je suis pas forcément le genre posé comme garçon j’en suis conscient mais je n’ai pas non plus la prétention de me positionner comme un coureur sans cœur qui saute tout ce qui bouge et refuse de s’attacher ou ce genre de connerie un peu trop facile. Non je suis pas contre trouver une nana sympa et marrante, le genre de fille comme il faut, celle à qui tu finit par passer une bague au doigt quand tu te rend compte que tu pourras jamais trouver la même chose ailleurs, parce qu’elle a ce truc supplémentaire, peut-être qu’au fond je suis un gros lover de merde, c’est pas impossible…alors qu’est-ce qui fait que la jolie brune qui est assise en face de moi n’a pas tant été de passage dans ma vie si ce n’est dans mon lit…je n’en sais rien du tout, je la regarde et je me dit que ca me fait un truc, le même que quand je l’ai vu débarquée à la recherche d’un petit job dans le bar de l’oncle, elle n’avait pas d’expérience, il avait hésité mais je l’ai convaincu je ne sais pas comment, il a dû avoir pitié de moi j’en sais rien, ca l’avait fait sourire et il avait cédé sans vraiment chercher à batailler, je crois qu’elle lui plaisait bien. Pas autant qu’à moi en tout cas c’était certain.

Je la trouve différente dans un certain sens, elle a toujours eu ce côté un peu sérieux mais pas trop mais là, elle a l’air un peu inquiète ou fatigué je ne saurai trop le dire, de mon côté je suis pas super à l’aise parce que je ne peux pas m’empêcher de me dire qu’elle n’a pas fait tout ce chemin juste pour une partie de jambes en l’air et que ses traits tirés trahissent quelques chose d’un peu angoissant. Je triture mes mains machinalement et gigote sur mon fauteuil en lui proposant de boire un truc, histoire de me donner de la contenance sans doute, je continue avec mes traits d’humour pourri en espérant détendre l’atmosphère un peu pesante que je n’avais pas encore eu l’occasion d’expérimenter en sa compagnie. Elle m’adresse un petit sourire craquant et me répond sans rebondir sur mes conneries qu’elle boirait bien un thé, je pense qu’on doit avoir ça, Joleen passe son temps a boire des trucs bizarres parfumée aux fruits ou un truc du genre, je pose deux doigts contre ma tempe et lui adresse un salut entendu avant de me lever pour me diriger dans la cuisine.

Je fouille les placards a la recherche du Saint Graal et finis par dénicher une ou deux boites de thé, j’attrape la première en sort un sachet et le jette négligemment dans une des tasses qui reposaient le long de l’évier, j’enclenche la bouilloire laisser là et reste planté devant comme un con, je me stress un peu, mes pensées divaguent et je cherche à déterminer le pourquoi de sa présence dans mon canapé, pour peu je serais presque parano, j’imagine des scénarios abracadabrants qui disparaissent aussitôt formulés, puis je finis par reporter mon attention sur la bouilloire qui je m’en rend compte n’est pas allumée…merde bon tant pis j’attrape un verre et le rempli comme un barbare, ca devrait être suffisant, je passe une main dans mes cheveux, essaye de reprendre bonne figure et retourne affronter Jude dans le salon.

« Et voilà » Je lui adresse un sourire un peu forcé parce que je sais pas quoi faire de moi-même en attendant que le couperet tombe. « Alors je suppose qu’il y a des choses que je dois savoir ? » j’y vais, je me lance parce que je n’en peux plus d’attendre, ça me stress et je me connais je risque vite de devenir un peu désagréable et sur la défensive alors autant crever l’abcès direct.

« Je suis désolée Sam. Tu me connais si je suis là  c'est que je viens pas faire une ballade de plaisir. Je me suis fais chier pendant un mois a chercher ta trace et fort heureusement ton oncle est un ange. »

Ouai, ok donc direct ca sent pas très bon pour moi, elle n’est pas le genre de nana à courir après qui que ce soit et surtout pas pour rien, ca faisait un moment qu’on ne s’était pas vu quand je suis parti et je dois avouer que ca ne m’est même pas venu à l’esprit de la prévenir, je n’avais aucune raison de le faire après tout. On ne s’était pas quitté en froid, en réalité la dernière fois qu’on avait passée du temps ensemble, je m’étais réveillé pour trouver un lit vide, ca m’avait plus amusé qu’autre chose, c’était pas la première fois qu’elle me faisait le coup et ca me plaisait bien de savoir que c’était pas le genre à s’installer chez moi en douce. Elle m’intime de rester assis et là je pense que je commence littéralement à me décomposer. Elle sort un petit morceau de papier qu’elle fait glisser vers moi, j’hausse les sourcils d’un air surpris et elle continue.

« Tu leur dois combien. »
Et…merde !! putain j’y crois pas, je me sens particulièrement con et autant dire que celle-là je ne l’avais pas vu venir…je m’apprête à demander des détails et à me confondre en excuses parce que clairement je me sens idiot et désolé que ca ai pû lui retomber dessus mais elle ne m’en laisse pas le temps avant de poursuivre. J’écoute attentivement, un peu horrifié aussi par ce qu’elle me dit, je sais que ces types là ne sont pas des rigolos et qu’ils ne plaisantaient certainement pas…je fait un rapide calcul dans ma tête et me demande comment je vais bien pouvoir trouver 3000$ aussi vite, je me maudit, putain je peux pas demander ça a Aahron pas encore et pas dans l’état actuel des choses. Je sais pas quoi faire, je prends mon visage dans mes mains et les remontent jusque dans mes cheveux en poussant un soupir un peu soulé.

« Ecoute Jude, je suis vraiment désolé, j’aurais jamais pensé qu’il s’en prendrait à toi, je ne sais même pas comment ils te connaissent, je…je vais m’occuper de ca, je vais trouver le fric et j'te promets que je vais arranger ce merdier. » Je me lève et je vais m’asseoir a côté d’elle parce que je me sens entièrement redevable, j’arrive pas à croire qu’ils aient pu s’en prendre à elle, je comprend mieux ses traits tirés et son air inquiets enfin je crois comprendre tout du moins.

« Jude, est-ce qu’ils t’ont fait quelque chose ? Je te jure que s’ils t’ont touché je vais les buter… » Je suis sérieux, cette pensée me rend dingue, Aahron avait raison je suis vraiment qu’une putain de plaie pour les gens qui gravitent autour de moi…


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JJ. Kasia Lawrence
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MessageSujet: Re: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyJeu 12 Juin - 20:54


Hey, I’v got something to tell you ø Jan 3, 2014.


Je vois bien les traits de son visage s’affaisser au fur et à mesure de mon récit. Je ne m’arrête pas pour autant même si je déteste voir sa mine déconfite. J’ai l’impression de le détruire, et ça ne m’aide pas à garder mon immobilité. En plus j’ai aucun tact, défaut qui se reflète aussi bien dans ma vie intime que professionnelle. Je n’aime pas prendre des gants, tourner en rond et passer par quatre chemins. Il n’y a qu’une voie de salut, et même pour une annonce aussi énorme que ma grossesse je ne pourrais y aller gentiment. Je dois avouer que je ressens un peu de colère même si elle s’atténue face à son air réellement désolé. Chaque fois que je veux le détester il fait quelque chose qui suffira à blesser ma forteresse de glace. C’est encore une fois le cas alors que je désire rester droite et insensible. Il pose son visage dans ses mains et le remonte dans ses cheveux. Je sais pourquoi je n’arrive pas à le détester et je l’ai toujours su depuis que nous nous connaissons, c’est le même manège.

Là, devant lui, je me rappelle ce que je me suis efforcée de mettre de côté, dans un des nombreux petits tiroirs de ma tête. Sa jolie gueule cache bien des facettes et je ne les ai pas toutes apprises. Celle que j’ai vue et qu’il a bien voulu me montrer m’ont plus, suffisamment pour que je revienne souvent le voir, pour passer du bon temps aussi ben professionnel qu’intime. Et surtout intime. Je retiens un soupire entre mes lèvres serrées puis me rassois. Je l’écoute.

« Ecoute Jude, je suis vraiment désolé, j’aurais jamais pensé qu’il s’en prendrait à toi, je ne sais même pas comment ils te connaissent, je…je vais m’occuper de ca, je vais trouver le fric et j'te promets que je vais arranger ce merdier. »

Je lève une main comme pour lui intimer de se taire mais mon geste n’est certainement pas remarqué alors qu’il vient s’asseoir à côté de moi. Je suis étonnée et émet un léger geste de recul comme pour me préserver. Mais me préserver de quoi, bon dieu, la raison m’échappe lorsque mon réflexe est passé. Il ne me fera rien de mal, n’est-ce-pas ? C’est ce que j’ai envie de lui demande mais ce serait très certainement stupide. Je n’ai plus aucune certitude, ce qui explique à nouveau ce geste de resserrer un peu plus le tissu de mon gros gilet. Je ne veux pas qu’il voit ça dans l’immédiat et pourtant la nouvelle arrivera bien vite.

« Jude, est-ce qu’ils t’ont fait quelque chose ? Je te jure que s’ils t’ont touché je vais les buter… »

Je lâche un soupir. Je ne veux pas avoir l’ai agacée et pourtant c’est bien ce sentiment qui gèle les traits de mon visage. Je sais que mon corps est tendu et qu’il doit parfaitement sentir sa raideur. Je serre les dents, à cet instant une veine palpite dans mon cou, c’est toujours ce même tic qui apparaît lorsque je suis stressée, complètement nerveuse. Il doit le savoir. Ce qu’il ne doit pas comprendre c’est pourquoi cette tension alors que je suis censée lui avoir tout dit.

« Non. Ils ne m’ont rien fais, je veux dire… »

La sècheresse de sa peau, sa main sur ma joue, la puanteur de l’alcool. Le regard malsain de son acolyte dégueulasse. Je n’ai pas envie d’y repenser, je ferme les yeux et secoue la tête. Je passe une main dans mon cou puis frotte ma nuque, un air perplexe sur le visage. Je n’ai pas envie de lui en rajouter une couche. Mais c’est comme ça. Je laisse retomber ma main sur l’autre, les serre l’une contre l’autre.

« Ils m’ont menacée, je veux dire, il a passé sa main sur ma joue, il… Laisse tomber. J’aurais laissé passer ça Sam, je te jure, je n’y aurais pas tenu compte, je ne serais même pas venue te chercher s’il n’y avait pas eu un autre facteur dance cette histoire. »

Je relève le regard et déglutis. Je fixe mes yeux dans les siens, j’essaie de reprendre courage.

« Cette menace, elle n’aurait pas été importante, si… »

Si quoi JJ. Vasy, dis lui pourquoi, piétine lui le cœur. Arrache lui avec les dents, fais-lui mal alors qu’il ne t’a rien fais. Je me sens à la place d’un bourreau affligé qui va donner le coup fatal à une personne proche. C’est inacceptable. Je me sens ravagée par une débâcle de sentiments contradictoires mais je m’efforce de garder les sourcils froncés comme si ça allait me donner de la contenance. Je lâche un soupir gêné et puis alors, je me rappelle tout ce que j’ai du quitter pour revenir ici, cette menace qui me chagrine plus alors qu’elle est dirigée contre mon père et mon chien. Mais surtout, contre cet enfant aussi que je porte, le sien. J’ai trois vies à préserver, quatre avec celle de Samuel mais il est grand. C’est un homme, pas un gosse. Et si c’est un homme il entendra mes paroles.

« Je suis enceinte, Samuel. D’un peu plus de quatre mois. »

Je le laisse faire le calcul, tout en défaisant mon gilet et d'un geste du regard je lui désigne l'arrondi de mon ventre. Le meurtrier, le délinquant. Comment qualifier cet enfant alors que nous ne sommes surement pas prêts d'être parents.Nous nous sommes revus fin aout, début septembre, lors d’un remplacement que j’ai opéré alors que mon contrat était rompu avec le bar. Je vois qu’il blanchit, je crois que moi, de mon côté, mon visage reste de marbre pourtant… Pourtant le fait de dire tout haut, de vive voix, pour la deuxième fois « je suis enceinte », me monte les pluies à la gorge. Je sais que ma veine palpite encore et que mes yeux sont brillants à cet instant mais je détourne le regard sur mes mains, que je triture. J’attends la sentence, j’attends qu’il se lève, j’attends le moment où il me dira qu’il me déteste, qu’il ne veut plus me voir. Allons Samuel, dépêche toi.

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MessageSujet: Re: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyDim 15 Juin - 16:28


Hey, I've got something to tell you


Les gestes de recul qu’elle m’impose me frustrent je dois bien le reconnaître, je ne les comprend pas enfin peut-être qu’après ce qu’elle vient de m’annoncer ils s’expliquent sans doute un peu plus, je n’en sais rien. Je comprends l’inquiétude dans laquelle elle doit être, je peux aussi comprendre le sentiment d’impuissance qui la ronge, d’autant que Jude est le genre de nana qui n’aime pas avoir à demander quoi que ce soit et cela peu importe à qui, sur ce point on se ressemble pas mal alors je peux sans difficultés m’identifier au sentiment sans doute insatisfaisant de la situation mais ce n’était pas comme si j’étais dangereux ou colérique et qu’elle prenait un risque en venant me mettre face à mes conneries, elle devrait le savoir, je pensais qu’elle en était consciente, je me suis visiblement trompé sur toute la ligne.

Je me sens vraiment concerner par la situation, je ne sais pas vraiment quoi dire, pas plus que je ne sais quoi faire, je me suis foutu dans une merde monstrueuse, alors même si ce n’est pas la première fois, cette fois-ci ça n’implique plus que moi et ça c’est quelque chose que je ne suis pas sûr de savoir gérer. Une chose est certaine je vais devoir me démener pour arranger la situation comme je viens de lui annoncer, hors de question que je laisse ses connards touchés un seul cheveu de Jude. Ce n’est pas uniquement d’elle qui s’agit, c’est avant tout par principe, elle où une autre je pars du principe qu’elle n’a rien demandé à personne et que le fait de m’avoir côtoyé ne devrait pas avoir un impact aussi profond sur sa vie. Peut-être que le fait qu’il s’agisse d’elle joue un peu aussi, je ne saurais vraiment le dire, mes pensées se mélangent, s’entrechoquent et se perdent dans mon esprit, trop d’informations, trop de problèmes et surtout trop de solutions qui ne me conviennent pas vraiment…je ne sais plus ou donner de la tête. Une idée fuse soudainement et c’est avec un poids sur l’estomac que j’ose lui demander s’ils ont osé ne serait-ce que la toucher parce que cette idée me rend malade, parce que cette idée expliquerait ses efforts incessants pour éviter tout contact et sa manie incessante de se couvrir depuis qu’elle est entré dans ma baraque. J’énonce cette vérité qui je l’espère sera aussitôt réfuté par la principale concernée, je crains la réponse mais j’ai besoin de savoir avant que des images répugnantes ne me pourrissent la tête. Elle pousse un profond soupir et finit par reprendre la parole.

« Non. Ils ne m’ont rien fais, je veux dire… »
Je pousse un profond soupir de soulagement mais retiens presque aussitôt mon souffle lorsqu’elle laisse sa réponse en suspens, les yeux fermés elle passe une main dans son cou, traduisant ainsi son inquiétude, c’est tout en cas de cette façon que je l’interprète. Chaque geste et chaque mot qu’elle esquisse me rendent complètement fou parce qu’ils trahissent un véritable malaise et que je suis le seul à blâmer pour ça. Je me sens complètement paumé et impuissant face à son désarroi, personne ne m’a jamais filé de mode d’emploi pour parer à ce genre de situation.

« Ils m’ont menacée, je veux dire, il a passé sa main sur ma joue, il… Laisse tomber. J’aurais laissé passer ça Sam, je te jure, je n’y aurais pas tenu compte, je ne serais même pas venue te chercher s’il n’y avait pas eu un autre facteur dans cette histoire. »

Mes poings se serrent machinalement, si ces types étaient à portés de mains, croyez-moi ils passeraient un sale quart d’heure…j’en ai rien à foutre d’être fautif, de leurs avoir donné une raison valable d’être remonté ou frustré ou peu importait mais allez s’en prendre à une nana qui n’a rien a voir avec ça et qui a eu pour seule faute de me connaître ça dépasse mon entendement.

« Je vais leur faire la peau… »

Je marmonne entre mes dents mais elle ne m’écoute pas vraiment et elle continue et là…je panique…Cette histoire est en train de me retourner le cerveau, me fait me sentir comme le dernier des losers et j’apprends maintenant que ce n’est que le sommet de l’iceberg ? Je me demande si je devrais pas me flinguer maintenant, je suis terrorisé, un gosse de cinq ans aurait certainement meilleure allure que moi sur le moment.

« Cette menace, elle n’aurait pas été importante, si… »
Si ? si quoi, je n’en peux plus, mon cœur est sur le point de sortir de ma poitrine et mon regard planté dans ses yeux tristes devient sans doute presque implorant. J’ai envie de la secouer et de lui dire d’arrêter de jouer à ce petit jeu des informations données au compte-gouttes et puis finalement le couperet finit par tomber.

« Je suis enceinte, Samuel. D’un peu plus de quatre mois. »
Le monde disparaît sous mes pieds, l’apocalypse en moins d’une microseconde, un seul mot, un seul putain de mot... Je n’ai pas besoin de réfléchir, je n’ai pas besoin de calculer quoi que ce soit, parce que je sais, je sais maintenant pourquoi elle est là, pourquoi elle agissait de la sorte, pourquoi elle est effrayée et je perds mes moyens. Je reste immobile, stoïque comme le marbre et je ne la quitte pas du regard, je n’ose même pas baisser les yeux sur le ventre qu’elle me dévoile parce que je ne suis pas prêt à ce que cette révélation ne prenne plus de sens, ne devienne plus concrète.

Je sens toute mon énergie se faire la malle par tous les pores de ma peau, je me liquéfie et ma gorge se serre, je ne respire plus je crois. Je ne saurais dire combien de temps cet intermède emplie de néant ne dure, je n’ai plus la notion du temps, je ne sais même plus ou je suis et puis d’un coup sans crier gare je me remets en mouvement comme un pantin commandé à distance, je ne me maîtrise plus vraiment.

Je prend ma tête dans mes mains et les laissent glisser dans mes cheveux défaits en poussant un profond soupir de désarroi et lorsque je relève la tête je ne peux faire autrement que de voir son ventre arrondi, c’est trop…trop pour moi. Je ne pense pas vraiment à elle, pas non plus à cet enfant qui n’a rien de réel pour moi, je ne pense qu’au gamin insouciant qui se joue de moi dans ma tête et je me lève brusquement, la faisant sursauter au passage mais ca, je ne m’en rend pas compte. J’ai besoin d’air. Je ne respire toujours pas.

« Je peux pas. »
et je pars, j’avance à tâtons sans vraiment savoir ou je vais, j’ai juste besoin de nier l’évidence. J’ouvre la porte d’entrée et sors sous le porche ou je m’accroche à la rambarde. Ca ne peut pas être vrai. C’est impossible.


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MessageSujet: Re: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyMer 18 Juin - 20:41


Hey, I’ve got something to tell you ø Jan 3, 2014.


J’ai l’impression d’être funambule et de marcher au-dessus du vide, sans harnais. Comme à mon habitude, je me jette droit dans le mur, ici, je m’engage consciemment sur le fil à des milliers de mètres de hauteur et lui annonce, clairement. J’ai retenu ma respiration, gardé le regard planté dans le sien, et ce que j’y ai vu m’a déconcerté. Froid, impassible, immobile. Même si j’ai découvert mon ventre, je n’ai pu m’empêcher de tendre le corps, comme prête à lui bondir dessus. JJ est une lionne, c’est bien connu, et si avant ça lui plaisait, je doute qu’aujourd’hui ce soit une bonne idée de commencer à griffer et mordre. J’ai attendu que le couperet tombe, mais il n’en a rien fait : j’ai presque fini par me décourager.

Au fur et à mesure que les secondes passent, je saisis les traits de son visage de l’œil et les vois s’affaisser peu à peu. Il se décompose, je reste sur le qui-vive, prête à m’en aller si quelque chose allait mal. N’allez pas croire que je n’ai pas confiance en lui : d’abord, je n’ai confiance en personne. Ensuite, je sais très bien de quel bois est fait cet homme, et il m’a déjà prouvé un milliard de fois que derrière ses airs de voyou se cache un garçon adorable, protecteur et même réfléchi. Ça paie pas de mine, quand on le voit comme ça, je le sais à force de l’avoir observé mais moi, en tout cas, ce n’est pas sa tête de bandit coureur de jupons qui m’a accueillie au bar. Je crois même que c’est grâce à lui que j’ai pu trouver ce job. Ce n’est pas un des sujets que nous abordions ensemble, à vrai dire. Cependant, j’ai appris à ne pas me fier à la nature humaine, quant à sa couche superficielle. On apprend beaucoup de choses sur le monde et les gens, surtout quand ceux-ci sont absents. Les conneries de Samuel me sont retombées dessus, certes : je ne suis qu’un dommage collatéral pour que l’argent arrive sur le bureau de cet abruti mais malfrat quand même. Je n’y aurais pas prêté attention s’il n’avait pas, en plus, menacé la vie de cet enfant dans mon ventre. Dans cette situation, je ne peux même pas lui faire confiance à lui, parce que ça le concerne beaucoup plus, en tout cas jusqu’à ce qu’il décide de porter un trait sur l’enfant Lawrence-Donnelly. Je viens d’avaler des cailloux en pensant ceci.

Un geste brusque me tire de ma torpeur et je sursaute alors qu’il se lève.

« Je peux pas. »

Et il me tourne le dos. Un vent de déception me gifle, et j’ai l’impression d’avoir pris un coup de gourdin en plein dans la gueule ou de m’être écrasée à vive allure en voiture contre un putain de poteau. Je reste là, incrédule, immobile, les yeux dans le vide et les poings serrés. Je n’y peux rien, malgré cette forteresse d’impassibilité que je me suis forgée, je me sens incapable de retenir les larmes qui arrivent en masse au bord de mes yeux. Je serre, et serre encore les poings alors que j’entends son corps faire une embardée contre la rambarde au-dehors. Un acouphène désagréable se déclenche dans mes oreilles, mes phalanges blanchissent. Je l’avais prévu. J’avais tout prévu, derrière mon rideau d’indifférence j’avais confectionné dix milliards de scénarios en ombres chinoises. Cette scène, je l’avais prévue. Je ne me suis simplement pas doutée de la force qu’un tel rejet puisse avoir, il vient de m’administrer une violente correction.

Je suis quelqu’un qui a la tête sur les épaules, je sais à quoi m’en tenir. J’ai conscience des réalités de la vie, je suis parfaitement équilibrée, mentalement. J’ai toujours tout tenu d’une main de fer. La nausée me gagne tandis que je vois mes frayeurs profondes remonter à la surface, que dis-je, galoper devant mes yeux. Je crois que j’aurais aimé réagir autrement mais mon corps criminel s’est levé avant même que je ne réagisse. Ce n’est pas moi qui me suis levée avec une précipitation toute nouvelle, incapable de cesser les légers soubresauts de mes paumes refermées. J’ai déboulé comme une furie sur le perron et ai attrapé son épaule pour qu’il me regarde. Ce « je » n’était pas moi. C’était celle qui est incapable de prendre sur elle, c’est Kasia, et non pas Jude. D’un geste rageur, j’ai essuyé les petites larmes perlées au coin de mes yeux et ai attendu, incapable d’ouvrir la bouche.

Je crois que quand ses yeux ont vraiment rencontrés les miens, j’ai senti quelque chose fondre à l’intérieur, peut-être la glace que j’ai mis tant de temps à sculpter. C’est son désarroi, peut-être, qui a frappé la cible à l’impact dit, bien au centre. J’ai été incapable d’hurler, alors que le cri était là, à deux doigts de s’échapper d’entre mes lèvres. La tension est descendue d’un cran, et mes poings se sont desserrés. J’ai bien cru lui en coller une, et il a du le comprendre dans un geste de recul.

Je pousse un long soupir énervé et baisse les yeux, pire, je les ferme et passe une main sur mon visage pour finir en massant mes temps. Mais ça ne marche guère, je sens ma jambe danser la samba et ma nausée revenir.

Je redresse la tête, les traits tirés et lève un doigt non pas accusateur mais le genre de geste qui cherche à ramener le monde à la réalité, évidemment c’est un échec dans un premier temps : j’essaie de dire quelque chose alors aspire un grand coup mais rien ne sort. Je dois m’y reprendre à deux fois pour exprimer mon idée, un peu confuse, je l’avoue.

« T’as pas le droit de me regarder avec cet air, ok ? J’t’en donne pas le droit. »

Dixit celle qui se ramène un beau jour d’hiver pour lui annoncer sa future paternité.

« J’viens pas là pour te demander quoi que ce soit, Sam. Tu m’connais, je ne suis certainement pas de ce genre là. »

Je sens ma fierté de femme pas loin de commencer à se sentir mère, se gonfler. L’acier de ma volonté, résistante, la puissante armure métallique de ma force se rôde tout autour de moi. Je n’ai jamais eu besoin de rien ni de personne. Indépendante et parfaitement stable. Ce ne sont pas des mensonges, mais les mots sonnent durement à mon oreille et me donnent envie de pleurer à nouveau. Je cache les larmes dans un mouvement de tête vers l’extérieur. Et poursuis mon petit discours de femme rangée. Pff. Exaspérant.

« J’veux rien. Et certainement pas d’aide. » Ma voix est teintée d’une certaine dureté. C’est la fierté qui parle. Je ne cours après personne. « Je suis juste venue te prévenir. J’avais besoin que tu le saches, je ne me serais pas permise de te le cacher… »… et accessoirement j’ai besoin de toi. Cette pensée me taillade, et je m’abstiens de lui communiquer. Je finis par me redresser, les épaules reculées, la poitrine relevée et par réflexe, dépose ma main droite sur l’arrondi de mon ventre, comme pour nous protéger tous les deux. On parle de réflexe maternels chiants, et c’est bien vrai, la légende est fondée : on tombe dedans avant de pouvoir les nommer.

« Je ne savais pas quoi faire d’autre. J’peux tout à fait partir dès maintenant. Mais au moins, j’aurais eu le courage d’être parfaitement franche avec toi : ce gosse est de toi et moi. J’ai besoin… »

De rien. Les larmes me montent à la gorge, je n’arrive pas à continuer ma phrase pour la simple et bonne raison que ma voix est obstruée par les cailloux et que si j’ouvre la bouche, ce seront des sanglots qui s’en échapperont. Après l’avoir fixé un bon moment et, lorsqu’il me semble approcher du relâchement, je me détourne de son regard et fais un demi-cercle, comme si Samuel pouvait ainsi disparaître de mon champ de vision et mes problèmes avec. Il ne manquerait plus qu'il me voit pleurer.

Accrochée à la rambarde, je m'emmitoufle dans les couches supérieures de mes fringues. J'ai froid. Je devrais partir maintenant mais l'immobilisme glacé me gagne.

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Samuel J. Donnelly
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MessageSujet: Re: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyVen 20 Juin - 21:54


Hey, I've got something to tell you


L’air me glace le sang, à moins que ce ne soit la nouvelle fraîchement tombée, je n’en sais rien… Les rouages de mon esprit fonctionnent au ralenties et je ne sais plus ni quoi faire de moi-même, ni quoi dire. Est-ce qu’il y a un protocole à suivre quand on vous balance ce type de nouvelles ? Du genre collé un sourire sur sa tronche et acquiescer en maudissant le moment où l’on a manqué de vigilance ? Fuir et tenter d’oublier que ses mots sont sortis de sa bouche ? Je ne me serais jamais imaginé ne serait-ce qu’une seule seconde avoir à faire face à ce genre de choses, pas maintenant, pas si vite, pas ici et surtout pas comme ça… Je devrais penser à ce gamin, à elle que j’ai laissée à son désarroi dans le salon, j’en suis conscient mais malgré la lucidité de cette idée je n’y arrive pas, mes doutes et mes réflexions ne se bousculent pas dans leur direction, en bon égoïste que je suis, je ne pense qu’à moi, à ce que je ressens, à ce que je veux et ça ne mène pas à grand-chose pour être franc.

Des images défilent dans ma tête, tous les moments qu’on a pu passer ensemble, je cherche, je fouille et sonde ma mémoire pour trouver ce moment, cet instant particulier où tout à basculer sans même que nous n’en ayons conscience, tout ce que je trouve pourtant c’est du brouillard, une brume profonde et dense, j’entends au loin la voix calme et rassurante de ma mère qui aurait sans doute trouvé les mots justes pour me remettre sur le droit chemin et rassurer les peurs tenaces qui me tordaient l’estomac en cet instant. Je prends une profonde inspiration pour remplir le vide qui se crée lentement à l’intérieur de moi, j’ai envie de hurler et je ne sais pas pourquoi. Je ne contrôle plus ma vie et c’est une chose dont je n’ai pas l’habitude, c’est quelque chose qui m’effraie sans doute plus que tout ce que j’ai pu rencontrer au cours de ma brève existence. Mes choix me semblent plutôt discutables à présent, je suis encore et toujours le bourreau de ma propre histoire. C’est stupide, une partie de ma conscience déteste voir ce monde s’écrouler, l’autre vocifère de la faiblesse dont je fais preuve et je frappe de mon poing sur la rambarde dans un geste rageur et libérateur. Une décharge semblable à de l’électricité traverse la tranche de ma main et me tire une grimace de douleur, je serre la mâchoire et garde mon poing aussi serré que possible. Soudainement une main épouse mon épaule et m’oblige à faire volte-face, la colère qui se lit sur le visage délicat de Jude est semblable à la mienne, peut-être même plus intense encore et je ne peux que la comprendre même si elle me semble trop loin de la mienne quand elle ne le devrait pas.

Elle reste là, les lèvres scellées et le regard…je ne détermine pas vraiment ce que j’y vois, un mélange incongru de ce que je crois être de la colère, de la peine et de la peur, c’est assez indescriptible, je me rends alors compte que je ne connais pas vraiment celle qui se trouve en face de moi et qui porte une partie de moi en son ventre. La situation en ferait certainement rire plus d’un, n’en étonnerait pas d’autre sans doute, j’ai entendu tellement de gens me dire tellement de fois que je n’étais pas assez malin pour être maître de ma vie et que je la laisserais me dévorer à mesure que le temps passerait et au final ils avaient sans doute raison….je les maudissais presque autant que je me maudissais à présent. Alors quand était-il de la jolie brune qui se tenait devant moi ? Elle aussi devait regretter jusqu'à m’avoir un jour rencontré. Une lueur éclaira son regard une seconde et je me surpris à reculer d’un pas, instinct ou pas, peu importait, elle relâche prise et se laisse aller à soupirer et passer ses mains sur son visage comme pour y ôter toutes réflexions superflues et elle me brise le cœur en deux. Elle se redresse ensuite pour planter son index face à moi et laisse échapper une voix peu assurée.

« T’as pas le droit de me regarder avec cet air, ok ? J’t’en donne pas le droit. »
Je ne sais pas de quel air elle parle, je ne sais plus ce que j’exprime car j’ai l’impression que mes émotions disparaissent aussi vite qu’elles sont apparue pour laisser place à la suivante, je reste donc silencieux, elle est dans son bon droit, je ne me sent pas la force de la contredire quand elle est celle qui subit les conséquences de ce moment d’imprudence et même si je l’avais voulu, que pouvais-je lui dire hein ? Que je ne lui dois rien ? Elle et moi on sait pertinemment que la vérité ne pourrait être plus loin à présent.

« J’viens pas là pour te demander quoi que ce soit, Sam. Tu m’connais, je ne suis certainement pas de ce genre là. »
L’est-elle ? Vous m’auriez posé la question il y a encore une heure de cela, je vous aurais répondu oui sans une seule seconde d’hésitation, je me serais probablement marré en déclarant que la brunette n’était pas le genre à vous demander votre avis ou votre aide mais plutôt à imposer son foutu caractère, et c’est exactement ce qui m’avait plus chez elle, elle n’était pas simple, pas prévisible et surtout elle n’avait besoin de personne. Je n’étais simplement plus sûr que la situation le lui permette.

« J’veux rien. Et certainement pas d’aide. Je suis juste venue te prévenir. J’avais besoin que tu le saches, je ne me serais pas permise de te le cacher… »
Et j’apprécie, enfin je crois…valait-il mieux savoir maintenant ou se réveiller un matin avec une nana oubliée et un gamin de cinq ans à la porte ? Non finalement je crois que je devais apprécier le geste aussi dur soit-il à avaler. Je tique un peu lorsqu’elle dit ne pas vouloir d’aide, je ne le réalise cependant pas immédiatement, on peut dire ce qu’on veut de moi mais je ne suis pas un lâche, je suis peut-être irréfléchi et inconsidéré mais j’ai toujours assumé autant que je le pouvais mes dérives tant et si bien que l’on puisse qualifier cette grossesse ainsi sans passer pour le dernier des salauds. Elle pose sa main sur son ventre et me rappelle à lui, je reste fixé sur cette image qui me laisse un gout étrange dans la bouche, je me sens idiot à l’écouter sans rien dire, à la laisser continuer un monologue auquel elle voudrait sans doute me voir répondre mais les mots restent prisonniers de ma gorge comme obstruer par l’inconnu qui déroule son obscurité dans mon esprit et elle reprend la parole.

« Je ne savais pas quoi faire d’autre. J’peux tout à fait partir dès maintenant. Mais au moins, j’aurais eu le courage d’être parfaitement franche avec toi : ce gosse est de toi et moi. J’ai besoin… »

La fin de sa phrase se perd quelque part et je n’y accède pas, elle seule sait de quoi il retourne et moi je suis là à attendre que quelque chose se passe et que quelqu’un veuille bien me dire quoi faire, m’indique la direction à suivre et si cette personne n’est pas Jude alors cela veut sans doute dire que c’est moi et je ne suis pas certain d’en être capable. Elle a l’air à bout et relâche la pression qu’elle tient entière sur ses épaules et qui est sans doute bien trop lourde pour elle, elle se détourne de moi et vient s’appuyer contre la rambarde du porche à son tour, l’air désemparé de celle qui n’a plus la moindre idée de ce qu’elle doit faire ou dire, un peu comme moi…nous voilà donc elle et moi sur un pied d’égalité, lié par un enfant qui n’est même pas encore ancré dans la réalité que nous partageons. Je pousse un soupir éreinté, toutes ces informations qui retenaient mon souffle et me maintenaient dans le brouillard semblent prendre leurs places définitives et je ne tiens plus vraiment mon corps consciemment. Elle ressert la laine qui couvre son corps et je m’approche d’elle, debout dans son dos je passe mes bras autour de ses épaules comme je l’ai souvent fait dans le passé, je pense le faire pour la réconforter, à moins que ce ne soit pour me sentir mieux, je ne sais pas, je l’ai fait sans vraiment le décider, ce n’est d’ailleurs qu’au moment où je referme mon étreinte sur elle que je me rend compte du geste. J’hésite et doute et reste finalement dans la même position, m’attendant à tout moment à ce qu’elle m’envoie valser contre la façade décrépie de la maison mais elle ne réagit pas, du moins pas immédiatement me laissant le temps d’ouvrir la bouche car je suis bien conscient que c’est à mon tour de réagir, que je le veuille ou non.

« Je vais pas te tourner le dos d’accord, j’ai juste besoin d’un peu de temps, j’ai besoin de recul et… » Je pousse un soupir, je ne sais même pas ou je veux en venir, je ne sais pas quoi penser de ce gamin, je ne suis pas sûr de vouloir en assumer l’existence, c’est trop rapide… « Je sais pas quoi te dire Jude, j’aimerais vraiment pouvoir te dire ce que tu veux entendre mais je ne suis pas sûr d’en être capable d’accord…j’ai besoin que tu me laisses du temps…» C’est sans doute un peu léger et loin d’être suffisant mais, c’est tout ce que j’ai à lui proposer pour le moment. Elle tremble et je commence à sentir moi aussi le froid me glacer la peau. « Rentrons à l’intérieur ok. »


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JJ. Kasia Lawrence
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MessageSujet: Re: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyDim 22 Juin - 14:03


Hey, I’ve got something to tell you ø Jan 3, 2014.


« Tu… ne m’avais pas dis, que tu avais un copain, Junior.
-C’est… le problème, papa. C’est pas mon petit ami. »

Jude Lawrence serre la mâchoire. Junior sait parfaitement ce que cela signifie. Il est en colère mais ne veut pas s’énerver, pour la simple et bonne raison qu’il se l’est interdit, sa petite ne l’a jamais déçu, et il n’a jamais eu non plus le besoin de hausser le ton avec elle. Jude Junior, sa petite fille qu’il a appelée comme un garçon, aujourd’hui enceinte sous ses yeux, aucunes rondeurs prescriptives mais il la croit. Et d’ailleurs, peut-être que si elle soulevait sa chemise peut-être qu’il verrait qu’elle a changé mais, c’est fini ce temps là, Junior a plus de vingt-cinq ans. Il sent que son cœur de militaire renfermé est en proie à l’ascenseur émotionnel le plus vertigineux après le départ de sa femme, il y’a treize ans de cela. Jude Senior est pudique, mais a sourit tout d’abord à l’idée que les Lawrence allaient continuer enfin à exister grâce à son unique enfant, cette belle femme qui lui fait face, droite et à l’air impassible mais visiblement gêné. Mais cette fois, c’est de la colère qu’il ressent. Envers cette même enfant qui a été imprudente et le garçon.

« Tu me dis que tu es enceinte, d’un garçon qui n’est plus là et qui n’est même pas ton petit ami. Tu n’as pas de ménage, t’as pas fini tes études. Junior, c’est une blague ? Qui est cet homme.
- Je sais, je sais… Promets-moi que tu ne feras rien, Papa. Il n’est même pas au courant…
- Qui est le père, Jude. »

Jude Junior sent qu’elle entame la patience de son père, car, à ce moment là, lorsqu’il l’appelle par le prénom qui les lie, c’est qu’il perd sa patience. Toute son affection passe dans « Junior ». Pas dans « Jude ». Et encore moins lorsqu’il énonce toutes les particules de son prénom une par une.

« C’est Samuel. »
- Encore ce… ! Jude ! »

La fille baisse les yeux et le père n’a pas la force de s’énerver face au poids qui recouvre les épaules de sa fille. Il sait qu’à ce moment précis elle se cache pour ne pas lui montrer ses yeux brillants parce que c’est ainsi entre eux deux : les sentiments sont cachés même si éprouvés sincèrement. Peut-être pour la deuxième fois de sa vie, Jude Senior mettra de côté sa fierté masculine et au-delà de son habituel baiser sur le front. Il se lève, Junior toujours la tête baissée, s’attend à ce que son père parte. Celui-ci s’abaisse, un genou au sol malgré les difficultés qu’il a récoltée à l’armée et attrape le visage de sa fille, puis ses épaules et la garde contre lui dans une longue étreinte qui se veut rassurante. Et qui l’est.

« Ça va aller Junior. On va trouver un moyen de s’en sortir. »

ø

C’est à cette scène que je repense alors que ledit Samuel m’étreint à son tour, pour me rassurer peut-être, pour se rassurer également. Mes larmes glissent, je les sens brûlantes sur mes joues froides mais je m’efforce de rester silencieuse, avec succès. Je ne saurais dire si son geste me fait du bien, ou s’il me brûle. Je voudrais réagir mais je suis trop occupée à freiner les larmes, ça me demande tant de force qu’il ne m’en reste guère pour soulever mon avis. J’ai envie de m’y blottir, encore plus, et oublier ce passage là de notre vie comme si demain tout allait être redevenu comme avant. Comme si tout ceci n’était qu’un mauvais rêve. Une bouffée de culpabilité me ronge alors, comme si je considérais cet enfant comme une malédiction. Ce n’est pas le cas, je me surprends à ressentir de l’affection — peut-être de l’amour, pour cet être qui croit dans mon ventre.

« Je vais pas te tourner le dos d’accord, j’ai juste besoin d’un peu de temps, j’ai besoin de recul et… Je sais pas quoi te dire Jude, j’aimerais vraiment pouvoir te dire ce que tu veux entendre mais je ne suis pas sûr d’en être capable d’accord…j’ai besoin que tu me laisses du temps…»

Il a raison sur un point : ce n’est clairement pas ce que je voulais entendre. Je cache cette déception au creux du cœur, parce que je sais de quoi il en retourne. Je sais qu’il n’aurait pu accepter la chose sans délai. Je le connais. Et puis dans le cas inverse j’aurais effectivement émis quelques réserves, c’est sur. Je ne sais pas quelle partie de moi est déçue mais elle l’est, l’autre s’y attendait, alors je ne dis rien. Ce temps, je dois le lui accorder, même si finalement pour moi, le mien est déjà « compté ». Je sais ce qu’il arrivera dans cinq mois. Ce que je ne sais pas, c’est si je serais seule ou non. Mon père ne pourra remplacer Samuel, et je ne suis pas assez lâche pour convaincre un autre homme de prendre sa place. S’il ne veut pas assumer son rôle, je devrais le faire, comme mon père a prit celui de ma mère.

« Rentrons à l’intérieur ok. »

Je pousse un soupir. Si je tremble, c’est effectivement parce que j’ai froid, mais pas que. La tension est revenue, malgré moi. Je n’ai pas envie de le suivre à l’intérieur ni de continuer cette discussion, mais mon corps en décide autrement et suit Samuel à l’intérieur. Dans sa maison. Je serre mon gilet, geste de contrariété et retourne instinctivement au salon. Je m’assois sur l’accoudoir du canapé, les mains jointes et bien serrées, immobile et silencieuse. Je ne sais pas quoi lui dire. Je sais que les larmes sont là, je sais également que si j’ouvre la bouche je m’effondrerais de nouveau, et il m’est impossible de me laisser aller devant lui. Ni devant personne d’autre. Il me voit déjà dans un sale état et cela suffit à blesser ma fierté. J’attrape le verre d’eau et en tire quelques gorgées comme si cela allait calmer la pluie dans ma gorge et c’est effectivement ce qu’il se passe au bout d’un certain temps. Je passe une main sur mon visage et finis par le redresser pour lui faire face de nouveau.
Je réfléchis un instant puis formule doucement mes phrases. Je n’ai pas envie d’être en colère contre lui, nous sommes au même stade : désappointés et surtout pris au piège. Mais il est certain que s’il décide de ne pas assumer sa charge, il en sera débarrassé avec facilité. De mon côté, cet enfant est déjà attaché à mon corps, et je suis déjà naturellement attachée à lui. Ça me fait souffrir.

« Tu te doutes bien qu’il est trop tard pour faire marche arrière, de mon côté. Je suis prête à assumer ce gamin, seule s’il le faut. »

La détermination teinte mon regard, il n’est pas question que je perde la face.

« Je vais rester à Grayson le temps qu’il te faudra pour prendre ta décision. Je ne te forcerais à rien. Je n’ai mis personne d’autre au courant que mon père, ma tante et maintenant toi. »

Je lâche une exclamation désabusée, peut-être un peu amusée. Je crois que j’essaie de détendre un peu l’atmosphère avec de l’humour mais sur moi, ça ne marche pas.

« Mon père n’était pas très content, tu t’en doutes. Mais tu es assez loin de son territoire alors t’as rien à craindre. »

Il sait qui il est, et je lui ai déjà parlé de mon père, maintes et maintes fois. L’instinct familial. C’est peut-être ça qui me pousse vers Samuel aujourd’hui. Cette pensée me fout carrément une gifle.

« J’ai tout de même besoin de réponses. Quel qu’elles soient. Je ne veux pas que tu m’épargnes alors, quand tu auras ta réponse, je te prie de ne pas tourner autour du pot. C’est tout ce que je te demande comme service à propos de cet enfant. »

J’hésite un dernier instant puis me ravise sur les dernières paroles. C’est à lui, maintenant, de prendre ses décisions. A moi d’en subir les conséquences, peut-être. Je me suis préparée pour cette rencontre, désormais il me faudra envisage toutes les réponses possibles. Peut-être qu’ainsi mon désarroi en sera amoindri.

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Samuel J. Donnelly
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MessageSujet: Re: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyMer 25 Juin - 20:25


Hey, I've got something to tell you


Je dessers un peu et à contre coeur je dois bien le reconnaître, l’étreinte qui la retient contre moi avant de laisser retomber mes bras le long de mon corps de façon nonchalante. Elle me tourne toujours le dos et je la sens hésitante lorsque je l’invite à revenir à l’intérieur, la situation est délicate et maintenant que la surprise retombe, je me surprends à voir mes pensées se diriger vers elle l’espace de quelques secondes, est-ce dû aux larmes que j’ai aperçu perler au coin de ses yeux, ou la sensation de son corps tendu par la tension environnante, je ne saurais le dire. Toujours est-il que j’envisage une seconde la situation de son point de vue, elle qui se retrouve prisonnière de son propre corps, elle qui vit avec cette révélation depuis bien plus longtemps que moi, elle qui a dû voir son esprit être torturé encore et encore pour déterminer ce qu’elle se devait de faire. Aujourd’hui c’était à mon tour de laisser les idées et les différents scénarios faire leur chemin et j’en sentais déjà l’oppression au creux de mon ventre.

Je tourne le dos espérant qu’elle me suive machinalement, une partie de moi voudrait s’en doute la voir partir pour pouvoir relâcher toute la pression qu’elle vient de déposer sur mes épaules mais l’autre est effrayé de se retrouver seule avec cette annonce et ses milliers de questions flottant dans le doute qui m’immerge entièrement. Je passe la porte et jette un œil derrière mon épaule pour la voir me suivre l’air un peu hagard de celle qui ne sait plus quoi faire d’elle-même maintenant qu’elle a laisser filer ce qui emplissait son quotidien. Elle passe devant moi et reprend sa place initiale dans le salon plus que vieillot de la maison qui nous a été attribuée, je referme la porte silencieusement et pousse un soupir inaudible avant de la rejoindre. Elle n’a pas répondu, elle ne répond toujours pas et je ne sais pas vraiment quoi dire de plus, rien ne franchit la barrière de mes lèvres pas même un sourire encourageant ou réconfortant, je ne m’en sens prestement incapable. Je la regarde noyer les non-dits dans son verre d’eau et finis par la rejoindre, je m’assieds moi aussi sur l’accoudoir du fauteuil qui lui fait face et cherche désespérément quelque chose à dire, à faire pour nous défaire de la gêne silencieuse qui s’étend toujours un peu plus. Finalement c’est elle qui brise le silence à mon grand soulagement bien que je ne sois pas vraiment sûre que ce qu’elle va me dire me satisfera plus qu’un silence embarrassant.

« Tu te doutes bien qu’il est trop tard pour faire marche arrière, de mon côté. Je suis prête à assumer ce gamin, seule s’il le faut. »

A en croire l’arrondie de son ventre je m’en serais bien douté, a moins évidemment qu’elle se soit vengé sur les gâteaux secs…idée stupide, rien ne me fait rire même les tentatives désespérées de mon inconscient. Quant au fait d’assumer là aussi je n’avais pas vraiment de doute sur le sujet, elle était suffisamment forte et indépendante pour ça mais l’idée qu’elle le fasse sans que je ne sois impliqué ne me plaisait pas plus que ça au final, je ne sais pas j’avais un peu de mal à envisager de vivre sereinement en sachant qu’elle élevait seule l’enfant que je lui avais fait. Son visage se durcit à mesure qu’elle parle et je le comprends bien malgré moi.

« Je vais rester à Grayson le temps qu’il te faudra pour prendre ta décision. Je ne te forcerais à rien. Je n’ai mis personne d’autre au courant que mon père, ma tante et maintenant toi. »

Cette phrase me rappelle un peu à la réalité et je me rend compte que je vais devoir en parler au reste de la fratrie à un moment où à un autre, d’autant qu’Aidan l’a déjà croisé quelquefois et le connaissant plutôt physionomiste, je ne doutais pas du fait qu’il la reconnaitrait sans doute s’il était amené à la croiser et bien évidemment je ne donnais pas cher de ma peau si les frangins venaient à apprendre une nouvelle de la sorte autrement que par moi. En attendant je n’avais pas la moindre idée de comment m’y prendre pour le leur dire, chacun leur tour ? En mode conseil de famille, je pouvais déjà observer leurs regards réprobateurs et leurs réflexions prévisibles au possible…non décidément je n’avais pas fini de regretter la dernière nuit que Jude et moi avions partagé. Puis je me souviens qu’elle a mentionné son père parmi les personnes au courant, je me remémore ce qu’elle a bien pu me confier sur sa famille, sa mère n’était plus dans le paysage et elle est plutôt proche de son père et de sa tante enfin dans mes souvenirs en tous les cas, le patriarche de sa famille doit sans doute vouloir m’étriper pour avoir fait un gamin à sa petite fille chérie et je me dis que finalement les kilomètres qui me séparent de Cleveland ne sont pas vraiment du luxe entre ces connards qui me menacent et son père, mon cul est bien plus en sécurité ici. Ce qui suit ne fait pour le coup que me conforter dans ma pensée et je me contente de l’écouter sans rien dire, affichant un air peut-être moins fermé que précédemment.

« J’ai tout de même besoin de réponses. Quel qu’elles soient. Je ne veux pas que tu m’épargnes alors, quand tu auras ta réponse, je te prie de ne pas tourner autour du pot. C’est tout ce que je te demande comme service à propos de cet enfant. »

Je soupire maintenant légèrement agacé, qu’est-ce qu’elle croit au juste que je vais la laisser poireauter en espérant que cette conversation n’a jamais eu lieu ? Il serait difficile d’oublier une nouvelle pareil et je ne suis pas du genre à fuir mes responsabilités, bon si ok peut-être que je suis tout à fait du genre à le faire mais ici on ne parle plus de quelques dettes de jeu ou de conneries aléatoires faites sur un coup de tête, on parle d’un putain de gamin, merde ! Je passe une main dans mes cheveux sans même m’en rendre compte et entreprends de prendre à mon tour la parole.

« Ecoute Jude, je pense que je te connais un minimum ok, je sais que tu es capable d’assumer cet enfant, le truc c’est que… » Ma voix est hésitante et légèrement tremblante, j’essaye de me montrer suffisamment clair et sûr de moi mais ça se révèle vraiment difficile. « moi je n’en suis pas sûr, j’ai besoin d’y penser, je ne veut pas te faire défaut en agissant sur le moment tu comprends, j’ai conscience de ce que tu m’annonces et je sais pertinemment que te laissé dans l’attente c’est pas ce que tu pourrais attendre mais je peux pas faire autrement, je sais pas quoi penser, je sais pas…mais quand ce sera le cas tu seras la première à le savoir je t’en donne ma parole, tout ce que je te demande c’est de me laisser le temps de…d’en parler moi-même à ma famille d’accord et si ça peut te rassurer si c’est pas ton père qui me fait la peau ce sera probablement Aahron. » J’esquisse un sourire qui n’a rien de joyeux ou satisfait, la situation ne me fait pas vraiment rire, la conversation qui m’attend sur le sujet n’aura rien d’agréable je le sais d’avance.

« Je suis désolé…»


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MessageSujet: Re: 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel 02. Hey, i've got something to tell u. #Samuel EmptyJeu 3 Juil - 11:27


Hey, I’ve got something to tell you ø Jan 3, 2014.


Il passe sa main dans ses cheveux. Je sais que c'est signe de malaise ou encore qu'il ne sait pas quoi dire. Ou séduire. Je le sais bien tout ça parce que bien que je n'ai jamais voulu quelque chose de sérieux avec lui quand il semblait se poser, j'ai vécu avec lui assez de moments pour commencer à comprendre sa gestuelle. Homme entier, rangé derrière sa fierté de sale gosse bourreau des cœurs. Aujourd'hui je ne doute pas l'avoir mis dans de beaux draps, je ne doute pas d'avoir mes traits tirés et le ton un peu dur. Mais c'est ce qu'il me faut plus qu'à lui et en lui annonçant je me l'annonce aussi, briser le silence que je me suis imposée dans l'unique but de garder le cap et la tête froide. Tout ce que je lui demande c'est de ne pas prendre de pincettes avec moi, ce qui a étrangement l'air de l'agacer.

« Ecoute Jude, je pense que je te connais un minimum ok, je sais que tu es capable d’assumer cet enfant, le truc c’est que… »

Le truc c'est que quoi ? Bien sur que j'en suis capable. J'ai fais ce choix par la force des choses et j'en assume les conséquences depuis déjà un petit temps maintenant. L'avortement ? Bien sur que j'y ai pensé, pour sure que j'y suis allée. Je ne sais pas si la terreur ou l'amour naissant m'a fait faire demi-tour, mais voila. Mon tour de ventre s'arrondit et maintenant je dois savoir ce qu'il en est pour Samuel. S'il veut voir son enfant grandir près de lui, ou bien plus loin. Drôles de parents n'est-ce-pas ? On ne peut pas dite être le modèle, car s'il décide de faire partie de la vie de cet enfant, bien des aménagements vont devoir se faire. Fort heureusement pour lui, mon indépendance fera qu'il ne me verra pas envahir son espace plus que nécessaire. Mais nous n'en sommes pas là.

« Moi je n’en suis pas sûr, j’ai besoin d’y penser, je ne veut pas te faire défaut en agissant sur le moment tu comprends, j’ai conscience de ce que tu m’annonces et je sais pertinemment que te laissé dans l’attente c’est pas ce que tu pourrais attendre mais je peux pas faire autrement, je sais pas quoi penser, je sais pas…mais quand ce sera le cas tu seras la première à le savoir je t’en donne ma parole, tout ce que je te demande c’est de me laisser le temps de…d’en parler moi-même à ma famille d’accord et si ça peut te rassurer si c’est pas ton père qui me fait la peau ce sera probablement Aahron. »

C'est exactement ce que je viens de lui dire, et je fois avouer que cela m'agace. Comme si j'allais lui mettre le couteau sous la gorge. Je crois que la déception que je tire de ses paroles me blesse à tel point de ne plus faire la part des choses à cet instant précis. Je hausse un sourcil, typique de ma contrariété, puis baisse la tête en la secouant négativement. Je  connais mon côté sanguin habituel, étrangement en contraste avec mes origines russes, qui voudrait que je m'emporte et sorte en claquant la porte. Il  me connait, mais surement pas cette attitude résignée dans laquelle je me mure, fatiguée et loin d'avoir l'envie de me battre. Je n'ai pas envie de lui dire qu'il n'a pas écouté un traitre mot ou incompris ce que je lui ai dis. L'idée qu'il puisse penser de moi comme une fille pressée à la recherche d'une réponde rapide me fait voir rouge. Je crois qu'il est temps que je m'en aille, ma présence n'est plus nécessaire ici et j'ai besoin de sortir, de me défouler, d'oublier un moment que je grossis pour accueillir la vie et que j'aimerais qu'il me rassure un peu. Parce que j'ai peur et parce que même si Oleksandra est la, que mon père l'est aussi, cet enfant est le sien et le choix que j'ai a assumer n'en reste pas plus léger. Le vibreur de mon téléphone me tire de mes pensées, je sors l'appareil de ma poche et répond à ma tante, dans sa langue, debout et en direction de l'entrée. L'échange dure cinq minutes, pour lui situer la situation, lui dire que je suis bien arrivée car je ne l'ai fais plus tôt. Mais le réseau est faible et je n'ai plus aucun moyen de lui parler au bout de ces cinq minutes. Je rappellerais ce soir.

Je reviens dans le salon de Samuel. Un instant je le regarde, perçante, puis attrape mon sac, arrache un bout de papier et prends mon stylo. Je griffonne mon numéro et l'adresse de la maison d'hôtes, puis replace une main dans ma longue poche, ne me souciant plus de cacher l'arrondi criminel.

« Entends bien que je n'attends pas de réponse dans l'immédiat. Si je suis la c'est pour  te laisser le temps. Ne te méprends pas.»

Peut-être que mes paroles sont un peu dures et guidées par la fatigue et l'amertume. Mais je déteste avoir à me répéter et cela semblait nécessaire ici, pour qu'il ne se méprenne pas sur mes actions. Je lui tends le papier.

« Mon nouveau numéro. J'ai perdu mon portable. Et l'adresse de là où je crèche. Appelle moi pour quoi que ce soit Samuel. »

Mon regard cherche à sonder ses réactions. A croire que j’ai perdu ce talent là avec le temps, l’éloignement et l’enfant qui arrive. Je sens que j’ai l’estomac noué, j’ai envie de partir, d’expulser, et puis non. Contraste chaud froid. Je lâche un soupire, fatiguée de la situation. Mes sentiments sont diamétralement opposés : je nous en veux et pourtant, ce bout de vie en moi, il y’a quelque chose qui fait que je l’aime un peu, déjà. J’ai envie de savoir si c’est un garçon ou une fille, envie de lui poser un prénom de lui donner vie et pourtant, je reste bloquée devant des revues pour nourrisson lorsqu’il s’agit de concrétiser sa présence dans mon espace vital. Mes épaules s’affaissent, le poids n’a jamais été si lourd.

« Je suis désolée Sam, j’ai pas pu nous éviter ça. J’ai pas réussi. »

Aveu implicite. Je tourne les talons, attrape mon sac à la volée et finis par m’éloigner. C’est le moment ou je dois tenir et ne pas craquer.

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