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Road to Salvation a fermé ses portes.

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 01. We Come in Pieces • Bonnie & Tyler

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Bonnie B. Hall
Bonnie B. Hall
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HUMEUR : Ta mère.
ETAT PHYSIQUE : Plutôt fatiguée par les récents évènements, style avortement, bagarre tout ça.

29/12/13 : bagarre avec Carter > visage tuméfié, côte cassée, main droite fracturé. Bleus et autres blessures au visage. Rambo quoi.
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A propos du secret: C'n'est pas mon problème.
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MessageSujet: Re: 01. We Come in Pieces • Bonnie & Tyler 01. We Come in Pieces • Bonnie & Tyler - Page 2 EmptyJeu 12 Juin - 19:10

“I want you to hear me baby, Tell me why, sometimes darling “ ∞


C’est le douloureux son du vibreur qui éveille Bonnie. La tronche affalée sur les coussins, la couette entortillée entre ses jambes, son ventre et ses bras, le visage fracassé et les yeux plissés. Son corps pèse une tonne, sa tête est le point de gravité et alors qu’elle la relève, celle-ci retombe en douceur dans les coussins. Elle grogne un coup, se tourne dos au vide et se roule en boule, face au dossier du canapé dans l’espoir que le désagréable son du téléphone sur la table cesse de lui tambouriner le crâne. C’est râpé. Une fois, puis deux, puis trois. A la quatrième Bonnie attrape l’appareil avec fracas et le colle à son oreille. C’est à ce moment précis que le chat qui dormait sur ses pieds se réveille et vient quémander sa bouffe. A peine les yeux ouverts.

« J'peux mourir 15 fois que tu décrocherais pas. »

C’est Alexander. L’espace d’un instant elle se sent soulagée que ça ne soit pas la voix mielleuse de Jay qui la harcèle une nouvelle fois.

« kekoikesturaconte... Putain, j'dormais… Sssssshhh chaton ! »

Le chat se frotte au téléphone, fier de lui comme un paon, se ballade sur les côtes de Bonnie, ses cuisses et, quand il a comprit que sa maitresse ne se lèverait pas dans l’immédiat pour nourrir sa majesté, il pose son gros corps sur l’accoudoir, replie ses pattes et se rendort tranquillement. Tout ça sous les yeux ahuris et complètement pétés de Bonnie.

« J't'ai déjà dis de pas m'appeler comme ça.
- T'es con hein ! »

Elle écrase un rire et se redresse avec difficulté. Son premier réflexe est d’attraper une clope dans son paquet et de l’allumer tranquillement. C’est étrange mais elle a l’impression qu’il lui parle comme au bon vieux temps et elle, encore comme avant, se lève défoncée et fume une clope dès le levé. C’était la vraie Bonnie, là, toute seule, les médicaments encore dans le sang, qui fait sa commande à monsieur Ethan. Il sait ce qu’elle veut, un pain au chocolat et un chausson au pomme. Son truc c’était de faire le café, en attendant qu’il revienne.

« J'espère que t'as une bonne raison d'me réveiller.
- Calme tes ardeurs Ariel, c'est plus ta journée. J'finis à 14 heures et j'suis à pieds, tu ramène ta grosse citrouille ?
- C'est moi que tu traite de grosse citrouille ?!
- Bah non, ta bagnole.
- J'vais t'niquer Ethan !!
- Ok, mais viens m'chercher d'abord, c'est mieux. »

Bonnie s’esquinte en insulte mais le son de la liaison coupé finit par la faire taire. Elle pousse un juron incompréhensible et s’en retourne dans le canapé pour dormir encore un peu.
Cette fois, ce n’est pas le son du vibreur qui la réveille mais les cris brutaux de son chat qui est posé juste devant son visage endormi. Celui ci lui donne des coups de têtes dans l’espoir d’obtenir d’innombrables caresses qu’il finit par récupérer et, en attendant sa pitance, il se cale contre sa maitresse endormie et… en retard. Elle bascule sur le dos et récupère son portable, ouvre un œil et regarde l’œil.

13h55. Fucking 13h55.

La rousse se lève en sursaut, se rend compte qu’elle est toujours habillée de la veille mais n’a pas le temps de prendre une douche. Comble du karma maudit : elle cogne son doigt de pied dans le pied de la table basse et lâche une insulte coincée entre ses dents serrées. La couette git sur le canapé, la rousse se change rapido presto et enfile avec un plaisir incommensurable un jean qu’Alexander lui a gracieusement offert la veille ( affublé d’un ourlet bien sur ) avec un débardeur bordeaux. Elle enfile un gilet, termine de se préparer à la salle de bain, attrape des ballerines puis récupère ses clefs dans son sac posé sur le comptoir, lance la machine à café et claque la porte sur les miaulements répétitifs du chat qui, une fois encore se rend jaloux d’Alexander. Pisser dans l’armoire du junkie ? Ça lui arrive. Souvent. C’est son petit plaisir mesquin et alors qu’il voit sa jolie maman entourée de rose et de papillon s’échapper sans même lui adresser une papouille, le chat murit sa vengeance. Sournois petit ( gros ) animal.

Lorsqu’elle arrive au drugstore, il est bien là, il n’est pas loin de 14h45 et bien sur ça ne le choque pas lorsque la voiture de Bonnie se stoppe devant lui. La rousse ferme les portes alors qu’il pose la main sur la poignée de la portière et baisse la fenêtre. Une main sur le volant, l’autre sur le levier de vitesse, Bonnie se penche et adresse un sourire narquois au junkie perplexe.

« hé pétasse tu prends combien ? »

Elle écrase un rire, ouvre les portes et le laisse rentrer. Bizarrement son arrivée dans la voiture lui fait du bien : c’est comme avant quand ils s’entendaient à merveille et qu’elle l’emmenait et le ramenait. Tout ça lui manque, c’est cette évidence qui la pousse à consommer ses médocs un peu plus chaque jours, pour se mentir, pour s’opposer à lui. Elle lutte avec ardeur contre elle-même mais Bonnie n’est pas solide. C’est une brindille. Ils arrivent un petit temps plus tard à l’appart et la junkie se rend compte qu’ils ont passé leur temps à ricaner comme des débiles, à se faire chier. Elle le frappe en passant la porte, Ea n’a pas bougé de sa place et vient tout de suite dans les pattes de sa maman. Bonnie jette le sac sur le comptoir et attrape son chaton pour le papouiller.

« Un café mon « chaton » ? Pff, t’as pas l’air d’un chaton mais d’un gros troll. Genre comme dans le film là. Harry Potter à l’école de la magie. »

Un grand sourire se pose sur les lèvres de la rousse qui lâche son chat sur la tablette supérieur du comptoir. Elle lui sert à manger puis s’occupe de leurs cafés.

« ça va, remis de ta journée d’hier ou tu vas encore te plaindre ? »

Grand le sourire de bitch. Très grand.

code par ARCHITECTURE


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Alexander E. Gray
Alexander E. Gray
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MessageSujet: Re: 01. We Come in Pieces • Bonnie & Tyler 01. We Come in Pieces • Bonnie & Tyler - Page 2 EmptyDim 15 Juin - 22:18

Je ne prends même plus la peine de regarder ma montre. Elle est en retard, comme d'habitude. J'aurai de la chance si je la vois arriver d'ici quelques minutes. Je l'imagine déjà gueuler ou grogner, ou les deux, suite à mon appel et se rendormir comme un pacha dans le canapé. C'est vrai que c'est fatiguant de jouer les Princesses pour une journée complète hein ? Pfff. Connerie oui. Je suis sur le bord de la route, assit sur le trottoir entrain de bidouiller deux trois textos quand, miracle, j'entends de loin sa bagnole. J'pourrais la reconnaître entre mille. Je me lève, réajuste mon sac à dos sur l'épaule et regarde ma montre. Quarante minutes de retard... Elle n'a pas perdu la main à ce que je vois.

Elle s'arrête à ma hauteur, j'ouvre la portière et.... Ah non, je n'ouvre pas la portière parce que Mlle à décider de la bloquer. Dans quel but ? Celui-ci : Ouvrir la fenêtre, poser une main sur le volant, l'autre sur le levier de vitesse, emprunter un air de connasse, grand sourire aux lèvres pour me dire :

« hé pétasse tu prends combien ? »

Je me penche en posant les mains sur le bord de la portière, reluque Bonnie et tique un peu, en claquant ma langue contre le palais :

« Hum non désolé, t'es pas un morceau de choix et puis t'façon, j'suis trop cher pour une fille comme toi. »

Elle écrase un rire et moi je souris, connement. C'était le genre de réplique qui glissait tout seul, avant. C'est comme si toutes les pièces du puzzle se réunissaient et que le paysage prenait enfin sa vraie forme. Je prends même plaisir à monter à ses côtés, à rire pour tout et surtout pour n'importe quoi. A se charrier comme avant, comme lorsqu'il y a quelques mois nous étions à San Fransisco. Où il n'y avait pas d'histoire de Jay, d'overdose, d'avortement, ou d'autres conneries dans ce genre. Non, là bas il n'y avait que nous, le Soleil, notre came, notre appart', le taff et rien de plus. Pas d'emmerdes et s'il y en avait c'était à deux que nous gérions, pas tout seul comme des cons, pas comme depuis que nous sommes à Trimble. Nous nous sommes perdus et j'ai l'infime impression que je retrouve la pote que j'avais il y a quelques mois. Je prends plaisir à l'emmerder jusqu'au bout, jusqu'au pallier de la porter où elle me frappe avec cette même force de moineau.

J'me sens complet et c'est flippant. Je le sais que ça craint mais en même temps, quoi de plus normal ? C'est Bonnie, elle est tout ce qu'il me reste de famille, elle est la seule amie que j'ai, c'est tout. Hier, j'étais persuadé qu'elle foutrait le camp elle aussi, qu'elle finirait par se tirer mais à nous voir comme ça... j'ai presque l'infime espoir que je me sois complètement planté.

Ea réclame son lot de caresse et je l'ignore comme à mon habitude. Ce petit gros me faisait déjà bien assez chier lorsqu'elle n'était pas là. Elle dépose son sac sur le comptoir et moi je quitte mes chaussures avant de m'affaler comme un lourd sur le canapé. Avec la journée d'hier, la nuit courte et le taff d'aujourd'hui, j'ai l'impression d'avoir un rouleau compresseur sur les paupières.

« Un café mon « chaton » ? Pff, t’as pas l’air d’un chaton mais d’un gros troll. Genre comme dans le film là. Harry Potter à l’école de la magie. »

Je lève les yeux vers Bonnie qui me défi du regard.

« Et toi tu m'fais penser aux Elfes tout moche avec de grandes oreilles et des fringues dégueulasse, tu sais les bestioles du même film là. »

J'esquisse moi aussi un sourire. Ravis de te retrouver Blondie.

Ea miaule toute son existence pour avoir sa pâté et je suis soulager de l'entendre bouffer plutôt que de gueuler. L'odeur du café ne tarde pas à faire surface et c'est suffisant pour m'extraire de ma torpeur. Je me lève, sort une clope et presque instinctivement, j'étais prêt à aller chercher le sachet de coke dans ma chambre. Si je dois taper dans la drogue dure devant elle ? J'pourrais, j'ai rien à cacher mais visiblement, tout n'était plus comme avant. Je sais qu'elle se défonce les neurones au Prozac, sûrement à défaut de pouvoir le faire avec autre chose devant moi. Est-ce que je pourrais pas me laisser tenter pour un soir ?

« ça va, remis de ta journée d’hier ou tu vas encore te plaindre ? »

Je reviens sur terre, constatant que je buguais littéralement, mes yeux plantés dans le vide, clope non allumée aux lèvres. Je cligne des yeux plusieurs fois avant de réagir. Elle me fixe, semi-inquiète, semi-interrogative. Me balance une réflexion en se foutant de ma gueule pour la énième fois. J'allume cigarette en secouant la tête, j'inspire une longue bouffée de nicotine et en apprécie sa saveur. Voilà qui devrait me soulager provisoirement. Ou pas.

« J'vois pas de quoi tu parles. N'empêche que j'ai fais d'la bouffe pour rien, vous avez toucher à que dal. »

Et d'ailleurs, j'ai les crocs. Je viens fouiner dans le frigo et me fait réchauffer les restes au micro-ondes. Ces deux abrutis ce sont bien foutu d'ma gueule, tout ça pour rien.

« Et toi, remis de ta journée ou tu vas encore réclamer ? »

Je gobe une tomate cerise pêché dans le frigo avant d'esquisser un large sourire. Sur ce coup, j'ai pas trop à me plaindre parce qu'au final, Bonnie n'a pas tant abusé que ça sur l'argent. Non, elle a surtout abusée sur ma patience et sur le ridicule dont elle m'a couvert avec ce jeu débile et cette idée tout aussi conne de me … Déguiser. Plus jamais je ne lui donne carte blanche pour quoi que ce soit. Mais force est de constater que ça nous a de nouveau rapproché. Un flash s'interpose, celui du corps de Bonnie contre le mien, embrasé. Tout remonte à la surface en un claquement de doigts et je me retrouve de nouveau presque absent, perdant le fil de la conversation. Mes yeux se posent sur Bonnie. Je scrute le moindre de ses faits et gestes et constate qu'au delà du manque de sa personnalité, celui de son corps se fait tout aussi violent. Adossé à l'évier, je croise les bras machinalement. Non, j'peux pas … faire ça. Reprendre là où nous nous étions arrêté ? Comme ça ? Non, et puis merde. Pourquoi j'me pose la question ? Avant ça ne nous gênait pas la spontanéité. Un bon nombre de fois, nous étions à cette même place à parler de notre connard de patron, pour se trouver dix secondes plus tard entrain de s'arracher nos fringues respectifs.

La sonnerie du micro-onde retentit et je sursaute presque. Je secoue légèrement la tête et récupère mon assiette avant de manger debout, toujours à la même place, la laissant raconter qu'Ea ne grossit pas assez … ou au final peut-être trop.

« Le jour où tu le retrouvera mort comme ce gros porc dans Seven, peut-etre que t'arrêtera de te poser la question... »

Regard assassin, coup de poing – qui n'en est pas vraiment un vu sa force de grenouille handicapée – sur l'épaule et elle râle en venant papouiller son gros lard de chat en disant qu'il ne fallait pas écouter le gros Troll d'Alex et qu'il raconte que de la merde. Non mais sans déconner, vous avez-vu le poids qu'il a prit en un rien de temps ? Je soupçonnerais presque Bonnie de rajouter du gras dans sa pâté pour qu'il grossisse plus vite.

Je secoue la tête en la regardant partir prendre sa douche, continuant à manger mes pâtes en silence. J'aurai pu rester comme ça, à finir mon assiette en ayant simplement comme pensée un vide intersidérale. J'aurai pu aller m'installer devant ma console pour venir buter deux trois zombies ou refaire une guerre mondiale. J'aurai pu faire tout et n'importe quoi si Bonnie n'était pas revenu de la chambre, en sous-vêtement, l'air de rien, pour venir chercher un tee-shirt qu'elle avait oublié dans une pile d'affaire, près du canapé.

En temps normal, je l'aurai regardé, reluqué, j'aurai imaginé un tas de chose ou j'aurai tout simplement balancer un truc à la con en disant qu'elle a prit du poids là où il fallait pas. Chose absolument fausse puisqu'elle restait parfaitement bien faite. Bref, en temps normal, j'aurai laisser faire.

Sauf que nous n'étions pas dans un « temps normal ». Non. Nous étions dans un temps où la merde régnait, et ce bien au delà de tout ce qui a pu arriver. Nous étions dans un temps où toutes sensations se modifiaient pour finir par se cristalliser là où il ne fallait pas. Parce que ce qui me percute là, c'est pas normal. Comme le temps que nous traversons depuis plusieurs semaines. Je la regarde partir avec ses pas léger, son corps gracieux mais fracasser par la vie.

Elle passe la porte de la salle de bain qu'elle ne prend pas la peine de fermer à clef, l'eau s'écoule et mon imagination fait le reste. Le cristal de mes sentiments se met à fondre comme neige au soleil et libère tout ce qu'il pouvait contenir. Qu'est-ce que je fou ici ? A ne rien faire. Je dois ne RIEN faire. Parce que... Parce que quoi Alex ? Parce que tu sens que quelque chose merde, là maintenant ? Parce que oui, t'as raison, il y a clairement quelque chose qui merde. Comme le fait d'être persuadé qu'elle va se tirer, parce que c'est ce qu'elle fera.

J'ai pas envie que Bonnie se casse. J'ai pas envie qu'elle se fasse la malle avec le premier venu.

Une pulsion plus forte que la raison tambourine au creux de mon torse. C'est à la fois douloureux et salvateur. Depuis quand je prends la peine de réfléchir dans ce type de situation ? Mon corps en décide autrement, puisque ce sont mes mains qui posent cette assiette avec brutalité sur le comptoir, ce sont mes jambes qui se précipitent d'un pas rapide et assuré vers la salle de bain et c'est encore ma main qui en pousse la porte avant de la refermer en la claquant. Bonnie pousse un petit hurlement surprit mais elle n'a pas le temps de réagir et moi non plus. C'est comme si quelque chose s'était mit à débloquer là haut, quelque part dans mon crâne. Une valve s'ouvre et la lave déferle avec violence sur tout ce que je pouvais avoir comme retenue envers elle depuis tout ce temps. Parce qu'il y a ce moment où je pète les plombs face à tout ce qui a pu se produire entre elle et moi.

Marre de ses conneries. Marre de cette gêne qui plane sans cesse autour de nous. Et j'en ai clairement rien à foutre de savoir si oui ou non c'est du sérieux avec Jay puisqu'en cette seconde je ne pense à rien d'autre qu'à la vouloir contre moi. C'est Bonnie que je rejoints dans la douche sans prendre le temps de me déshabiller et c'est son corps que je plaque violemment contre moi, puis sur le mur dont la peinture s'effrite. Mes mains glissent dans ses cheveux dont la nuque est légèrement humide et mes lèvres se scellent aux siennes dans un baiser chaud et puissant, puisque j'y met tout mon cœur et mon corps dans cet échange. Mes mains s'égarent partout sur son corps. Son cou, ses épaules, ses bras, ses reins, ses hanches, ses cuisses. Toute parcelle de peau glisse sous mes doigts enfiévrés. Je la veux plus fort qu'hier encore. De manière plus viscérale..

Le monde se renverse, se mélange dans une série de couleur d'artiste défoncé, puis disparaît complètement. C'est une sensation qui a flirté avec mes nerfs hier soir même où nos corps trop lourds de compromis ont cessé de lutter. Une fraction de seconde je me suis demandé pourquoi j'en suis venu à débarquer ici, le regard embraser d'un désir nouveau. Tout ça à cause d'un corps en putain de sous-vêtement. Son corps à elle qui m'a fait l'effet d'un électrochoc ayant pour but de ramener un cœur à la vie. Parce qu'elle est Bonnie. Blondie. Queen B. J'ai cette nana dans la peau, que je le veuille ou non. Elle est comme une scarification, une douleur physique pour se faire du bien mentalement. Palier la souffrance par une autre.

Je perds complètement les pédales, voilà ce qu'il se passe. Son corps nue contre le mien me baigne dans un tas de ressentis que je rejetterais demain, j'en suis certains. Mais là, l'espace temps est suspendu et je ne désire qu'une chose : Elle. Mes baisers se font plus intenses et les soupirs de Bonnie ne font qu'aggraver les choses. Nous sommes un putain d'accident à nous deux. Ses doigts frêle me débarrassent de ma chemise et ses mains chaudes sur mon torse me font frisonner. Les miennes agrippent ses hanches et je la plaque plus fort à moi. Plus intense qu'hier, moins hésitant, plus fougueux. Plus libre. Plus... désespérer. Mes baisers ruissellent jusqu'à sa poitrine, puis remontent sur sa clavicule, son cou que je dévore, affamé. Sa peau porte la même douceur, la même saveur. Rien n'a changé... non absolument rien. Elle enroule ses jambes autour de moi et c'est complètement trempé que je sors de la douche, venant déposer son corps sur la surface la plus proche : La machine à laver dont je déblaie la surface d'un seul geste de la main. Le désir est violent et nous tire vers le bas... Dis moi, où est-ce qu'on va comme ça ?

Elle est une drogue et encore une fois je me demande pourquoi nous avons attendu si longtemps pour revenir vers l'autre. Pourquoi nous jouons aux connards à se faire autant de mal alors que nous étions nos remèdes communs. Le manque s'intensifie alors qu'elle est là, contre moi, plus près que jamais. Mais plus je la sens, plus je la veux. Pour ne faire qu'un avec moi, pour venir transcender une énième fois, pour de bon. Ne t'échappe pas, pas cette putain de fois.

Combien de temps n'a-t-il pas ressenti cette sensation de plongeon dans ce vide interminable, stressant mais euphorisant ? Il se casse la gueule, mais ne s'en rend pas compte et demain il sera complètement fracasser après tout ça. Parce qu'elle va se tirer. Elle partira comme le font les filles de joies après avoir brûler les draps des cœurs qu'elles bouffent une nuit entière, à l'orée d'un crépuscule en ne laissant pour trace que son parfum sur un drap, une trace de rouge à lèvre sur une tasse ou une Lucky Strike à moitié consumée dans le cendrier. Il se dira alors que finalement, il aura eu raison sur toute la ligne et que finalement, ça n'est peut-être pas plus mal pour eux à ce que ça se passe comme ça. Parce qu'on ne flirte pas avec l'amour, pas avec Bonnie. C'était leur pacte. Ils se le sont jurés et Alexander n'est pas du genre à rompre les promesses...
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Bonnie B. Hall
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01. We Come in Pieces • Bonnie & Tyler - Page 2 Empty
MessageSujet: Re: 01. We Come in Pieces • Bonnie & Tyler 01. We Come in Pieces • Bonnie & Tyler - Page 2 EmptyMar 17 Juin - 20:35

“I want you to hear me baby, Tell me why, sometimes darling “ ∞


“ Put my little red party dress on
Everybody knows that I'm a mess, I'm crazy
Get a little bit of Bourbon in 'ya
Get a little bit suburban and go crazy, yeah
Because you're young, you're wild, you're free
You're dancing circles around me
You're fucking crazy
You're crazy for me “

Tu sais que t’es une épave, que t’as coulé, Bonnie. Mais c’est pas grave parce qu’à cette instant tu redeviens la femme de Clyde, ce bandit à la gueule cassée, tu redeviens la blondie d’Ethan et lorsqu’il te rejoint sous la douche, c’est comme si rien ne s’était passé autrement depuis tout ce temps. Comme s’il n’y avait jamais eu toutes ces complications. Tout s’efface alors que l’eau passe sur ta peau et sur ses fringues, lorsqu’il écrase ses lèvres contre les siennes comme une première fois. C’est presque passionné. Intense. Bonnie le voyou de grands chemins, c’est lorsqu’il t’emporte dans sa tempête que tu t’entends penser si fort que tu veux finir à ses côtés. Fusillée, sur la route, avec lui, peu t’importe de quelle manière mais tu seras avec lui sur la fin comme il l’a été au début. Ensemble, main dans la main, vous réduirez le monde en poussières, peut-être pas, peut-être que la poussière, ce sera toi, au creux de sa paume gigantesque. Celle là même qui empoigne ta paume et te fais valser. Il est bien là, c’est une délivrance, tu te sens respirer beaucoup mieux, c’est un oxygène qui se raréfie ces derniers temps : par ta faute.

Tu sais que tu lui as tout donné, Bonnie, comme s’il était le marionnettiste et toi le pantin de soie, incapable d’autres gestes que ceux qu’il te dicte. C’est exactement ce qu’il se passe maintenant alors que tes jambes attrapent son corps comme s’il allait s’enfuir et que tu le retenais. Tu l’auras, d’une manière ou d’une autre parce qu’il crie déjà victoire dans ses lèvres nouées aux tiennes : lui t’as déjà soumise à son joug terrible. Bourreau du cœur. Plus rien n’a de sens, la ritournelle te donne mal au cœur, t’as la nausée, et tu adores ça. Tu ne penses à rien d’autre qu’à ses beaux yeux de loup solitaire. Tout ce que tu te retiens de lui dire s’échappe par tous les pores de ta peau, y’a plus une seule parcelle de raison dans les terres arides de ton esprit solitaire. Tu flippes et tu sens que tout part en vrille mais il te rassure, rapidement alors que son corps puissant plonge dans le tien. Tu aimes tout ce qu’il garde pour toi et qu’il te révèle lorsque les masques tombent. D’habitude vous attendez la nuit mais aujourd’hui, il est trop tard pour faire marche arrière. Cette fois même Tyler ne pourra vous interrompre. Il est bon danseur et ses pas t’avaient manqués, sa présence entière, son visage contracté, ses soupirs revêches et ses grognements lorsque tu décides de lui jouer un tour. Mais tu craques très vite, l’embêter ne te plait pas longtemps, tout ce que tu cherches c’est te fondre en lui. Ou l’inverse.

Vous ne faites plus qu’une rien ne pourrait vous déloger de l’autre. Les corps sont astreints à cette seule règle, comme si la mort était proche si la séparation, la faille se présentait sous la forme de quelques centimètres de vide entre les deux peaux. Tu l’as attendu, il est là, tu sais qu’il va bientôt partir, ou peut-être que ce sera toi.

Tu veux être avec lui, même dans la mort. Bonnie la rousse, destinée à vivre dans son sillage, le cœur cristal fêlé mais bien présent entre les côtes.

“ But when you walked out that door, a piece of me died
I told you I wanted more, but that not what I had in mind “


Comme un air d’opéra qui cours, j’ai pleuré, geins, gémis, l’ai laissé faire. Réduite à l’état de simple pantin, mais une poupée infiniment bien lotie entre ses bras de fer. Je n’aurais troqué ma place contre personne, et c’est ce qui m’a fait peur, de me savoir si entière et parfaitement comblée, contre lui, embrassant chaque parcelle de sa peau comme si c’était la dernière fois qu’il m’était donné de le faire. Quelque part en moi j’ai senti le sable devenir ciment, puis béton. Cette nuit, longue nuit furieuse, enflammée, m’a rappelé notre passé commun et toutes les promesses que l’on s’est faite. Mes yeux fermés, mon corps vidé et reposé contre le sien, déjà endormi, s’est rappelé que nous avons trahis notre plus grande promesse, mais avant que le temps et les regrets ne me touchent, j’ai fermé les yeux et il m’a serré contre lui. J’ai déposé les armes au sol, jeté mes masques, lâché la pression, abandonné l’idée du mensonge. J’ai toujours su que nous construirions un royaume, je n’avais pas prévu que l’un d’entre nous le réduirait ensemble. J’ai eu l’espoir, monumental, alors que son corps pesait contre le mien qu’il était possible de le retaper, ensemble, comme si de rien n’était, comme si la mer n’avait été qu’un intermède léger et absolument sans impact durable.

Avec le soleil, elle m’a rattrapé, cette salope de flotte. J’ai laissé son corps avec difficulté, tombé dans les draps comme dans la drogue.

Je ne sais pas ce qui a dicté ma conduite, ni la drogue ni les regrets. Peut-être la peur. Mais je l’ai laissé là, encore une fois, comme une seconde traitrise après celle faite à notre promesse de toujours. Ne jamais se laisser enrôler par les sentiments. C’est ce qu’on s’est promis et pourtant, là, en le regardant dans l’encadrement de la porte, je sens qu’un pas a été franchi. Il me semble impossible de faire marche arrière. Ma jeunesse lui appartient, mon présent s’envole. Dis moi Alexander, qu’en sera-t-il de notre avenir ? Dis moi qu’il y’a quelque chose, au moins, qu’on en va pas finir par ne plus jamais se parler, et disparaître du monde de l’autre.

Je ne sais ni nager, ni construire. Je ne suis architecte qu’à tes côtés.

“ I just want it like before
We were dancin all night “


La rousse attrape ses fringues, et tout ce qui lui appartiens de présent dans l’appartement. Elle fait bien attention de ne pas réveiller ni Alexander, ce foutu dinosaure, ni son chat pour qu’il ne gueule pas comme un taré et alerte le junkie qui dort comme une masse à côté. Epuisée, rapide mais agile et silencieuse, la camée achève la mission qu’elle s’est donnée. Elle doit l’abandonner, le laisser là, pour ne pas empirer ni l’état ni les choses environnantes. Ils sont allés trop loin et c’est bien ce qu’elle se dit en fermant docilement la porte. C’est son autre Bonnie, celle qui se défonce au Prozac qui la pousse, elle sont deux dans les escaliers et la gamine qui veut retrouver Alexander Ethan Gray est transportée par l’adulte, la grande rousse qui en a vu de toutes les couleurs. Qui ne veut pas perdre Ethan par trop de sentiments mais qui ne se rend pas compte qu’il est déjà trop tard. Qu’ils sont déjà perdus, par solitude ou par trop d’amour. Mais la deuxième option est proscrite. Ça ne peut pas se passer comme ça la rousse est indomptable, n’est pas un foutu pokémon qu’on rentre dans une petite boite ronde ( elle ne connaît même pas le dessin animé ), ni un chien que l’on tient en laisse. C’est une vraie femme, de caractère, et alors qu’elle traine son corps fatigué dans l’escalier, Bonnie sent deux réels opposés se faire face entre ses côtes.

L’envie de dire oui, et l’autre partie farouchement révulsée par la situation. Elle est déjà partie, mais a laissé tout un tas de bagages dans son dos. La forme d’Alexander reste cependant ancrée dans la sienne.

La rousse engage la voiture sur le chemin du retour et alors, ne prête pas attention à la fenêtre de l’appartement d’Alexander qui s’ouvre. Déjà loin. Déjà la main dans le flacon de prozac.

Toutes les paroles sont de Lana del Rey.


ø END ø

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